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Un vent de fronde pour éviter la suppression de l’école à la maison

HOMESCHOOLING
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Agnès Pinard Legry - publié le 04/12/20
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Plusieurs associations de parents pratiquant l’instruction en famille appellent à manifester ce week-end devant les tribunaux. Une mobilisation visant à infléchir le gouvernement qui doit présenter à partir du 9 décembre son projet de loi contre le séparatisme dans lequel il compte interdire l’école à la maison.Dénonçant la volonté du gouvernement d’interdire l’instruction en famille, mesure qui fait partie du projet de loi sur le séparatisme présenté en conseil des ministres ce mercredi 9 décembre, plusieurs associations de parents ont appelé à manifester ce week-end devant les tribunaux. Angers, Marseille, Laval, Chartres, Toulouse… Au total, une trentaine de manifestations sont organisées.

Lors de la présentation du futur projet de loi contre le séparatisme le 2 octobre dernier, Emmanuel Macron a ainsi déclaré que l’instruction à domicile serait, à partir de la rentrée 2021, “strictement limitée, notamment aux impératifs de santé” et que l’instruction à l’école serait obligatoire dès l’âge de trois ans. Une décision parmi “les plus radicales depuis les lois de 1882 et celle assurant la mixité scolaire entre garçons et filles en 1969”, reconnaît-il, avant d’évoquer un encadrement “encore renforcé” des écoles hors contrat, pourtant déjà contrôlées de très près depuis l’entrée en vigueur de la loi Gatel le 13 avril 2018.



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Cette mesure vise à éviter les dérives observées dans certaines communautés islamistes extrémistes, qui tendent à déscolariser les enfants au profit de structures “nullement déclarées” dans lesquelles l’enseignement se réduit à quelques cours et des prières. Mais elle n’en interroge pas mois : qu’en est-il de la liberté d’enseignement, donnant aux parents la liberté de choisir le mode d’enseignement qu’ils souhaitent pour leur enfant ? “L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix”, précise ainsi l’article L131-2 du Code de l’Éducation.

“On ne peut pas supprimer une liberté au prétexte qu’une petite minorité de gens en feraient un mauvais usage. L’instruction en famille, chacun peut en avoir besoin à un moment de la vie” a confié au Parisien Anne Coffinier, présidente de l’association Créer son école. Pour mémoire, en France, 2 millions d’élèves sont scolarisés dans l’enseignement privé, dont 73.000 dans le hors contrat. 50.000 enfants poursuivent par ailleurs aujourd’hui une instruction à domicile. Des députés de l’ensemble des bancs de l’Assemblée nationale ont d’ores et déjà fait connaître leur opposition à cette disposition.

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