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Mgr de Moulins-Beaufort reçu par le pape François

POPE FRANCIS

Antoine Mekary | ALETEIA

I.Media - publié le 04/12/20

"Le Saint-Père a montré son intérêt sur les questions de laïcité et les caricatures", a confié à l'agence I.Media le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort, au sortir d’une audience avec le pape François, ce jeudi 3 décembre. Revenant sur la liberté d’expression, le souverain pontife a rappelé qu’on ne pouvait en faire usage pour "humilier" des personnes.

Une fois par an, le président de la Conférence des évêques de France (CEF) et ses deux vice-présidents se rendent à Rome pour échanger avec le pape François sur les sujets étudiés par les évêques de France réunis en assemblée plénière – la dernière s’est exceptionnellement déroulée en visioconférence du fait de la crise sanitaire, en novembre dernier. Mgr Éric de Moulins-Beaufort était accompagné ce jeudi 3 décembre des deux vice-présidents de la CEF, Mgr Olivier Leborgne et Mgr Dominique Blanchet, ainsi que du secrétaire général, le père Hugues de Woillemont. Cette visite à Rome était aussi une occasion pour les prélats français de rencontrer différents dicastères.

Une audience d’une heure

“Le Saint-Père a montré son intérêt sur les questions de laïcité et les caricatures”, explique à I.MEDIA Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Durant l’audience qui a duré une heure, le pape François est revenu sur le long échange qu’il avait eu le 30 octobre dernier avec le président Emmanuel Macron au lendemain de l’assassinat de trois personnes dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice. La mémoire des victimes a été évoquée, tout comme celle de Samuel Paty, enseignant décapité pour avoir montré des caricatures du prophète par Charlie Hebdo. “Sur la liberté d’expression, le Pape a expliqué qu’on ne pouvait pas humilier des personnes”, rapporte l’archevêque de Reims.


POPE FRANCIS GENERAL AUDIENCE

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“Nous avons parlé de la loi sur le séparatisme [qui vise à lutter contre l’islam radical en France, NDLR] , de sa légitimité et puis des inquiétudes qu’elle peut susciter ; notamment celles qui concernent le contrôle de la parole, sans doute nécessaire… Mais qui pourrait aussi tourner vers une police de la pensée”, détaille l’archevêque français. Il précise qu’il a été évoqué la question de savoir si ce type de loi aiderait les musulmans à se sentir chez eux en France.

Ils ont évoqué la question des messes en France

Le pape François a par ailleurs insisté sur le fait qu’un État devait être laïc, c’est à dire “non-confessionnel dans le sens qu’un État ne devrait pas promouvoir une religion plutôt qu’une autre”, développe Mgr de Moulins-Beaufort. Durant les échanges, d’autres modèles que celui de la laïcité à la française ont été évoqués. Le cas de l’Italie a alors été mis en avant. “Dans ce pays, il y a des discussions avec chaque culte, chaque confession et non pas une discussion collective où chacun est obligé de s’aligner sur le même fonctionnement indépendamment des particularités”, souligne l’ancien évêque auxiliaire de Paris




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Les évêques français ont profité de ce moment avec le souverain pontife pour revenir sur leur bras de fer avec le gouvernement français au sujet de la limitation du nombre de personnes pouvant assister à la messe en raison de la crise sanitaire. “Le Pape était content d’avoir des explications de première main sur nos relations avec le gouvernement, la teneur de nos discussions, notre recours devant le Conseil d’État”, confie l’archevêque.

Un voyage en France très hypothétique

D’autres sujets tels que la nouvelle Ratio concernant les séminaires, l’écologie ou bien les abus ont été abordés. Ce temps avec l’évêque de Rome a également permis aux prélats français de renouveler l’invitation pour un voyage du pape en France. “Il ne nous a pas encore donné la date !”, sourit Mgr de Moulins-Beaufort, qui rappelle que, l’an passé, le pape François leur avait précisé qu’il visitait d’abord les petits pays. “Il a quand même accepté qu’on lui en reparle”, souligne le prélat.

À l’issue de l’audience, les trois prélats et le secrétaire général de la CEF ont échangé avec le secrétaire d’État, Pietro Parolin. La veille, ils avaient pu rencontrer différents membres de la Curie.




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