Frère Raymund Snyder, un dominicain de Colombus (États-Unis), a fait une découverte inattendue lorsqu’il a fait tomber son rosaire. Si vous avez rencontré des dominicains, vous avez peut-être remarqué le rosaire, ce long chapelet constitué de trois chapelets mis bout à bout, qu’ils portent à leur ceinture. Celui de frère Raymund Snyder, aujourd’hui prêtre dominicain à Colombus (États-Unis), a une couleur particulière. En effet, quand il était encore novice, un frère plus ancien, le père Norman Haddad, a mis à disposition des religieux en formation une boîte contenant des “pièces détachées pour chapelet”. Libre à eux de puiser dedans.
Frère Raymund a alors choisi une croix qui lui plaisait pour compléter son rosaire. Un jour qu’elle était tombée, il a aperçu une jointure, réalisant alors que le crucifix pouvait s’ouvrir. Quelle n’a pas été sa surprise de découvrir à l’intérieur… de véritables reliques de saints ! Et de première classe, s’il vous plaît. “Ma croix reliquaire contient des reliques de saint Dominique, saint Thomas d’Aquin et saint Vincent Ferrier. Je n’ai pas de documentation officielle à ce sujet, mais à ma connaissance, elles sont authentiques. Je n’ai aucune raison de douter qu’il s’agisse de reliques de première classe car elles ressemblent à de petits fragments d’os et il y a un sceau de cire officiel à l’arrière”, raconte-t-il à Aleteia. “Après avoir fait ma découverte, j’ai reçu la permission de la garder. J’ai tenu à remercier le père Haddad pour le “trésor” qu’il nous avait donné !”.
Un “don à partager”
“Je connais une communauté de religieuses dominicaines qui a l’habitude de porter des reliquaires de ce type”, poursuit le religieux. “Lorsqu’une religieuse meurt, elle transmet les reliquaires aux plus jeunes membres de la communauté. D’une certaine manière, c’est ce qui m’est arrivé”.
Dans une vidéo enregistrée en 2018 lors d’une conférence du Thomistic Institute à Washington, on peut voir frère Raymund Snyder, très joyeux, raconter l’histoire de son crucifix si particulier. La vidéo a tellement plu aux internautes qu’elle a récolté plus de 3 millions de vues sur les réseaux sociaux. “J’utilise régulièrement le crucifix pour donner des bénédictions dans le cadre de mon ministère. Par exemple, lorsque je visite une personne malade à l’hôpital. J’invoque les trois saints dont j’ai les reliques et parfois j’explique l’histoire. Je crois que c’est un “don à partager””, conclut le religieux.
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