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Joseph Lavarenne, ce prêtre qui écrivait pour Guignol

Lavarenne

© Société des Amis de Lyon et Guignol

Bérengère Dommaigné - publié le 11/11/20

À Lyon c’est une célébrité ! Joseph Lavarenne (1885-1949), prêtre, professeur et très engagé dans le catholicisme social, est passé à la postérité comme écrivain. En véritable petit gone, il vouait une passion à Guignol, et lui a écrit plusieurs pièces à succès.

Issu d’une famille modeste et ainé de trois enfants, Joseph Lavarenne nait à Lyon, dans le quartier Saint-Jean en 1885, le même quartier où il sera ordonné à la primatiale Saint-Jean Baptiste en octobre 1909. En véritable petit gone, il chausse régulièrement la marionnette de Guignol et joue quelques monologues avec succès, son ton et son accent sont criant de vérité ! A l’âge de 24 ans, il rédige Cyrano-Guignol, un drame héroïque en cinq actes. Comme l’original, ce Cyrano-Guignol est complexé par sa laideur – il est dépourvu d’appendice nasal- et secrètement amoureux de Roxane. Si la pièce reprend la trame du texte classique, avec ses morceaux de bravoure et ses alexandrins, ses envolées lyriques et sa tirade du nez, ce n’est plus le monde de la noblesse mais bel et bien celui de Guignol et de son ami Gnafron, avec leur parler spécifique et leur bouffonnerie habituelle. Après ce succès, Mgr Lavarenne en écrira d’autres dont, Chante Clair Guignol. Ces pièces font partie aujourd’hui des grands classiques de Guignol.

La rue des prêtres prend son nom

Pendant la grande guerre, l’abbé est mobilisé sur le front, en tant qu’infirmier. Le moral fait autant parti des soins que le physique, alors entre deux obus, il va continuer à écrire des pièces et à faire rire les poilus avec son Guignol sous le bras. Le jour de Noël 1915, il joue même un Guignol Infirmier devant ses protégés. Après guerre, le prêtre va poursuivre ses missions, très impliqué dans le catholicisme social, il sera secrétaire puis président de l’œuvre pour la propagation de la foi de Pauline Jaricot. Parallèlement, il continue à écrire et à être publié, (plus d’une cinquantaine d’ouvrages au total), sous son nom ou sous ses pseudos Joseph des Verrières ou Benoit Lerégent. À sa mort en 1949, c’est le Cardinal Gerlier qui préside la messe à Saint-Jean. Un an plus tard, les Amis de Guignol obtiennent de la ville de Lyon qu’une rue porte son nom dans le Vieux Lyon : ce sera la rue des Prêtres, où il vécu au n°4, et qui s’appelle désormais Rue Mgr Joseph Laverenne, prêtre et écrivain lyonnais.




Lire aussi :
“Vous n’aurez pas les enfants”, le cri du cœur du cardinal de Lyon en 1942

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ArtsLyonPrêtre
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