L’abbé Michael McGivney, fondateur des Chevaliers de Colomb, sera béatifié ce 31 octobre en la cathédrale Saint-Joseph d’Hartford dans le Connecticut. En avance sur son époque, véritable bon samaritain, il a joué un rôle essentiel dans la croissance du catholicisme en Amérique, et il reste encore aujourd’hui un modèle.Dans les annales de la prêtrise de Nouvelle-Angleterre, sa région natale, aucun nom ne mérite tant d’hommages que celui de l’abbé Michael Joseph McGivney, béatifié ce samedi 31 octobre. Les 38 années de sa vie qui s’est achevée l’été 1890, ont cependant été riches de toute les vertus sacerdotales : l’amour du prochain, la piété enfantine du Curé d’Ars, l’élan de saint Vincent de Paul pour les œuvres de miséricorde et enfin une détermination dans l’action comparable à celle de Frédéric Ozanam.
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Pourquoi le père McGivney fut tant aimé au cours de sa vie
C’est dans le Connecticut, l’état du Nord-est des États-Unis, qu’est né Michael McGivney en 1852, dans une famille d’immigrants irlandais. Il est ordonné prêtre en 1877, à Waterbury, aujourd’hui dans le diocèse d’Hartford. En 1882, il fonde les Chevaliers de Colomb, dans la paroisse Saint Mary à New Haven où il est vicaire. À l’origine, cette organisation masculine a pour but d’aider les veuves et les orphelins. Elle compte aujourd’hui deux millions de membres : c’est la plus grande organisation catholique laïque au monde.
L’avocat des familles, des veuves et des orphelins
Pour lui, il n’y avait pas de frontières humaines qui ne pouvaient être surmontées par l’amour de Dieu. Comme le décrit le cercle des amis de l’abbé McGivney, en tant que curé de paroisse, sa principale préoccupation était le bien-être, tant spirituel que matériel de la population en grande partie afro-américaine et immigrante catholique qui vivait à New Haven, où il a commencé son ministère en l’église St. Mary en 1877.
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L’extraordinaire héritage missionnaire du père Michael McGivney
Les catholiques étaient alors particulièrement vulnérables. C’était un moment où de nombreux employeurs avaient une politique « Irlandais s’abstenir ». Les immigrés devaient alors souvent occuper les postes les plus dangereux dans les mines, les chemins de fer et les usines. Les accidents, les maladies et le surmenage ont très souvent entraîné la mort prématurée des pères de famille, laissant leur femme et leurs enfants dans la misère et sans aucune aide sociale. L’abbé McGivney avait l’habitude de quitter régulièrement les murs de son église pour se faire l’avocat des paroissiens devant les tribunaux, afin de préserver la cohésion de leurs familles.
Le bébé inespéré, le miracle attribué au père McGivney
En 1982, au moment du centenaire des Chevaliers de Colomb, l’étude concernant la cause de sainteté de l’abbé McGivney prend son chemin. Elle est officiellement ouverte en 1997 et la reconnaissance de ses vertus héroïques a lieu en 2008. Le miracle reconnu en mai dernier par le pape François concerne Mikey Schachle, un bébé américain guéri in-utero d’un hydrops fœtal, une maladie mortelle qui, dans la plupart des cas, conduit les parents à choisir l’avortement. Les parents de Mikey Schachle (âgé aujourd’hui de 5 ans), qui habitent Dickson, dans le Tennessee, avaient prié McGivney d’intercéder auprès de Dieu pour sauver leur fils qui n’avait aucun espoir de survie après sa naissance.
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Suivez en direct la messe de béatification de l’abbé McGivney ce samedi 31 octobre à 16h
« L’abbé McGivney a inspiré des générations d’hommes catholiques à retrousser leurs manches et à mettre leur foi en action », a déclaré Carl A. Anderson, le Chevalier suprême de l’organisation, à l’agence Catholic News Service (CNS). « Il avait des décennies d’avance sur son temps, en donnant aux laïcs un rôle important au sein de l’Église. Aujourd’hui, son esprit continue d’inspirer les œuvres de bienfaisance des Chevaliers pour servir ceux qui sont en marge de la société. »
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