“Si nous, en tant que bons citoyens, nous respectons les règlements des autorités, cela contribuera à mettre fin à cette pandémie”, a déclaré le pape François lors de l’audience générale, ce mercredi 14 octobre, dans la salle Paul VI au Vatican. Le pontife ne s’est pas rendu à proximité des fidèles, comme il le faisait depuis la reprise des audiences générales ouvertes au public, mais a préféré rester à distance à cause du “risque d’infection”.
Lors des audiences générales, le pape François a l’habitude de passer au milieu des fidèles, et de s’arrêter pour les bénir, prendre des photos, serrer des mains ou recevoir des cadeaux. Depuis la reprise des audiences en public en septembre, ce moment de proximité entre l’évêque de Rome et les pèlerins était de nouveau possible, avec quelques mesures de sécurité, mais sans que le pape ne porte de masque.
Le pontife a décidé de mettre fin à cette habitude : « Je voudrais, comme toujours, descendre et vous saluer. Mais avec les nouveaux règlements, il vaut mieux rester à distance », a-t-il déclaré à la fin de l’audience. « Je suis désolé de vous saluer de loin, mais je pense que si nous, en tant que bons citoyens, nous respectons les règlements des autorités, cela contribuera à mettre fin à cette pandémie », a-t-il insisté.
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Il s’est expliqué : « lorsque je descends, tout le monde se rapproche et s’entasse. Et c’est un problème parce qu’il y a un risque d’infection ». « Je salue les malades d’ici », a affirmé le pontife, avant de déambuler sur l’estrade en restant à une dizaine de mètre face aux pèlerins. « Vous êtes assis avec une distance prudente, comme il se doit », a-t-il insisté.
Les Psaumes, langage de la prière
Lors de l’audience générale ce mercredi 14 octobre, le pape François a poursuivi sa catéchèse sur la prière en s’attardant sur la forme singulière qu’elle prend dans le Livre des Psaumes. Ce livre biblique « communique le “savoir prier” à travers l’expérience du dialogue avec Dieu », a énoncé le 266e pape.
Dans ces textes de l’Ancien Testament, on retrouve « tous les sentiments humains : les joies, les douleurs, les doutes, les espérances, les amertumes qui colorent notre vie ». À partir de ces expériences, a-t-il expliqué, les psaumes enseignent à tous « le langage de la prière ».
Chaque douleur réclame libération
Ce « ne sont pas des textes conçus à un bureau », a insisté l’évêque de Rome, mais des « invocations, souvent dramatiques, qui jaillissent du vif de l’existence ». Dans ces textes, la « souffrance se transforme en question », car « chaque douleur réclame une libération ».
Les psaumes apprennent « à ne pas s’habituer à la douleur », a expliqué le chef de l’Église catholique, car ils rappellent que « la vie n’est pas sauvée si elle n’est pas guérie ». La prière devient alors « relation », c’est-à-dire « un cri d’aide qui attend d’intercepter une oreille attentive ». En effet « pour Dieu, toutes les douleurs des hommes sont sacrées ».
Le croyant découvre dans la prière des psaumes que « même si toutes les portes humaines étaient fermées, la porte de Dieu est ouverte », car le Seigneur l’écoute, a affirmé le successeur de Pierre. « La pire chose qui puisse arriver est de souffrir dans l’abandon, sans qu’on se souvienne de nous. La prière nous sauve de cela », a-t-il conclu.
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