« L’Ordre des médecins tient à réaffirmer que ni la disparition de la clause de conscience, ni l’allongement des délais légaux d’accès à l’IVG de 12 à 14 semaines, ne permettront de répondre aux difficultés qui peuvent, aujourd’hui encore, se poser à nos concitoyennes souhaitant avoir recours à une IVG ». Dans un bref communiqué diffusé samedi 10 octobre 2020, le conseil national de l’Ordre national des médecins s’est prononcé suite à l’adoption le 8 octobre en première lecture par l’Assemblée nationale d’une proposition de loi visant à supprimer la clause de conscience spécifique des personnels de santé à propos de l’IVG, ainsi qu’à allonger le délai pour avorter.
La suppression de la clause de conscience spécifique aux IVG dispose « qu’un médecin ou une sage-femme n’est jamais tenu de pratiquer une interruption volontaire de grossesse ». L’Ordre s’oppose en particulier à la disparition de cette clause et revendique une « prise en charge de qualité, invitant l’État à prendre des « engagements forts et un investissement important dans la stratégie de prise en charge ». Il regrette « que le gouvernement ne se soit pas clairement prononcé contre cette proposition de loi » et déplore « l’inaction et l’impréparation de l’exécutif ».
Pour sa part, le Collège national des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF) avait fait savoir son opposition à une telle mesure, affirmant que « loin d’améliorer les droits des femmes dans notre pays », cette proposition de loi allait « contribuer à les détériorer ».

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