Des voleurs se sont introduits le 8 septembre 2020 dans la cathédrale Sainte-Catherine d’Alexandrie, à Saint Catharines, dans l’Ontario (Canada), emportant en même temps les hosties qu’il contenait. “Le tabernacle peut être remplacé. C’est le contenu […] qui est ce qui nous est le plus précieux. C’est ce qui est irremplaçable”. Voilà comment Mgr Gerard Bergie, évêque du diocèse de St Catharines, dans l’Ontario (Canada), a réagit auprès de Catholic News Agency, quelques heures après le vol du tabernacle et des hosties qu’il contenait de la cathédrale Sainte-Catherine d’Alexandrie, le 8 septembre 2020. Une caméra de vidéosurveillance montre deux personnes – vraisemblablement un homme et une femme – pénétrant dans la cathédrale par effraction vers 4h30 du matin.
“Aucune question ne sera posée”
Le tabernacle est en acier et comporte deux portes couleur bronze d’une valeur vénale très modeste. Le prélat a insisté sur la seule chose précieuse : les hosties qu’il contenait. Il s’est interrogé : les voleurs ont-ils pensé que le tabernacle était en or, ou ont-ils eu l’intention de voler les hosties ? “Qui sait ce qui se passe dans l’esprit des gens”, a-t-il ajouté, prenant soin de tendre la main aux auteurs : “Aucune question ne sera posée s’ils nous le rendent”.
Le tabernacle contient en effet les hosties consacrées par le prêtre. Pour un catholique, ce type de vol est extrêmement grave puisque ces hosties, consacrées par les prêtres au cours de la messe, sont pour eux le corps du Christ, la présence réelle de Jésus. Ce n’est pas la première fois que la cathédrale Sainte-Catherine d’Alexandrie est victime d’une intrusion. En 2019, alors qu’elle profitait de travaux de rénovation, des objets en bronze et en cuivre avaient été dérobés.
Edit 10 septembre 2020 – 10h26 : le tabernacle a été retrouvé mercredi 9 septembre dans un parc situé à côté de la cathédrale, en partie submergé dans un plan d’eau. L’une des portes a disparu et l’autre a été rapportée au presbytère. Si les hosties ont disparu, il est possible qu’elles se soient dissoutes dans l’eau. Or, dans l’Église catholique, si une hostie est dissoute, la présence réelle disparaît elle aussi.
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