Consommateur de drogue et dealer dès l’âge de 13 ans, Guillaume Bourin a tout connu : le milieu du grand banditisme, la cavale, puis la prison. Lorsqu’il sort de Fleury-Mérogis en 2003, il bascule de la haine à la contrition grâce à la visite inattendue d’un ami d’enfance qui lui dit : "Je crois que c’est Dieu qui te cherche…"
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« Je ressemblais à ce sale gamin que l’on emmène en vacances, et qui préfère jouer dans une flaque de boue alors qu’il a l’océan à côté ». À 42 ans, Guillaume Bourin a plus que jamais conscience de tout le chemin parcouru, depuis son enfance chahutée en banlieue parisienne à la chaire d’une église protestante de Montréal, au Canada. Ému mais lucide, il raconte les près de dix années au cours desquelles « la tempête s’est abattue » sur lui.
« Aussi rapidement que je suis tombé dans la consommation de drogue, je suis tombé dans l’addiction au deal »
Tout a commencé à l’âge de 13 ans, lorsqu’il commence à fumer du cannabis pour combler un vide intérieur qui date de la mort de son grand-père, alors qu’il n’avait que neuf ans. Très vite, Guillaume Bourin finance sa consommation de plus en plus importante en vendant lui-même de la drogue. « Aussi rapidement que je suis tombé dans la consommation de drogue, je suis tombé dans l’addiction au deal », raconte-t-il aujourd’hui. « Mon trafic s’est complètement décuplé (…) J’étais vraiment enfoncé dans un milieu criminel beaucoup plus fort que quand j’étais devenu moi-même un drogué », ajoute-t-il.
Un soir, Joël frappe à la porte…
Dénoncé par une personne avec qui il travaillait en 2003, Guillaume Bourin entame une cavale de quelques mois. « Pendant ma cavale, je m’interroge et je me pose des questions. Je recommence à prier… » Ce questionnement intérieur, qui ne l’a finalement jamais quitté, s’intensifie encore plus lorsque Guillaume Bourin entre en prison, à la fin du mois de septembre 2003. Incarcéré avec un gitan évangélique, il lit la Bible tous les jours, et se met même à recopier des passages au mur. À sa sortie, alors qu’il vient de menacer de mort une des personnes qui l’avait dénoncé, un vieil ami évangélique, Joël, frappe à la porte. Guillaume Bourin lui raconte son désir de vengeance, mais ses prières et cette improbable attirance pour les textes bibliques. « Je crois que c’est Dieu qui te cherche… » lui souffle Joël. « Sur le moment, je n’étais pas convaincu. Mais le dimanche suivant, je suis allé à l’église », se souvient Guillaume Bourin. Ce jour-là, sa vie a basculé définitivement, au point qu’il a totalement arrêté la consommation de drogue. Depuis, il s’est marié et est devenu pasteur évangélique, à Montréal.
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