Les écoliers reprennent le chemin de l’école le 1er septembre prochain. Une rentrée au caractère inhabituel et à laquelle il est indispensable de préparer son enfant. Les recommandations de Bernadette Lemoine.
L’heure de la rentrée approche. Une rentrée en demie-teinte, marquée par l’obligation du port du masque pour les enseignants, collégiens et lycéens dans les espaces clos, et l’appréhension d’une résurgence active de l’épidémie de coronavirus qui pourrait entraîner, localement, la fermeture d’établissements, comme le prévoit le plan de continuité pédagogique établi par le gouvernement au mois de juillet. Si le protocole sanitaire a été allégé par rapport à celui du mois de mai, il n’en demeure pas moins que certaines règles toujours en vigueur doivent être expliquées aux plus jeunes. Bernadette Lemoine, psychologue et psychothérapeute, donne à Aleteia des pistes afin de préparer au mieux son enfant au retour à l’école dans ces conditions exceptionnelles.
Rassurer son enfant
« L’attitude des parents joue énormément », souligne la psychologue. « Il sera plus facile pour les enfants de reprendre le chemin de l’école si les parents n’ont pas ou peu d’inquiétude ». En revanche, il est plus difficile de rassurer son enfant si l’adulte est lui-même inquiet. Néanmoins, les parents peuvent avoir des phrases rassurantes, sans pour autant mentir : « Ce virus ne te fera pas de mal, car pour les enfants, il n’est pas dangereux. Mais tu peux le transmettre à une grande personne, et là, c’est plus embêtant. C’est pour cela que l’on te demande de faire très attention ». Mots d’ordre : expliquer, sans affoler.
Simplifier les consignes
Inutile de lire à votre enfant les 60 pages du protocole sanitaire, ni de lui répéter l’ensemble des consignes 50 fois par jour. Bernadette Lemoine recommande de simplifier au maximum les consignes : « Les enfants ne sont pas capables d’enregistrer une série d’informations », explique-t-elle. Mieux vaut se limiter à lui apprendre deux gestes barrières principaux, comme ne pas toucher ses camarades et éternuer dans son coude, par exemple.

S’entraîner aux gestes barrières
Les gestes barrières constituent de nouveaux réflexes pour un enfant. Un nouvel apprentissage qui ne s’acquiert pas en un jour. Les adultes eux-mêmes ont du mal à ne pas embrasser leurs proches qu’ils n’ont pas vus depuis des semaines, alors comment exiger un tel effort de la part d’un enfant pour qui il est naturel de créer des contacts physiques ? Bernadette Lemoine invite les parents à entraîner leurs enfants à la maison durant les jours qui précèdent la reprise. Pourquoi ne pas organiser des jeux de rôle pour apprendre à son enfant à éviter les contacts même s’il en a très envie ? Ainsi, on peut lui demander : que feras-tu lorsque tu retrouveras ta meilleure amie le jour de la rentrée ? Que fais-tu après avoir éternué ? On peut même organiser un petit concours avec des gages pour ceux qui auront oublié les gestes barrières et des récompenses pour ceux qui y auront pensé. L’objectif est de lui faire intégrer ces fameux gestes pour qu’ils deviennent des réflexes.
Éduquer au respect
Inculquer les gestes barrières à son enfant est aussi une question de respect. « C’est l’occasion de demander à son enfant d’être attentif aux autres », précise Bernadette Lemoine. Vous pouvez dire par exemple : « Il est demandé à tout le monde de faire attention. Ce n’est pas facile, mais c’est important. Toi, tu n’as pas de raison d’avoir peur du virus mais des adultes, eux, peuvent en avoir peur. Alors pour ne pas leur faire peur, on te demande d’être davantage attentif aux autres ».
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