Commentant la lecture du jour tirée des Actes des Apôtres (At 4, 32-37), le pape François a expliqué lors de son homélie du 21 avril que Dieu donne aux chrétiens le « modèle de communauté presque céleste » des premiers chrétiens pour montrer « où nous devons arriver ». Mais cet « idéal » est avant tout le signe d’une « docilité » à l’action harmonieuse de l’Esprit saint, prévient-il.
Dans les communautés, « le Saint-Esprit est capable de faire des merveilles, des choses auxquelles nous ne pouvons même pas penser », a souligné le pape François. Mais dans les premières communautés comme dans celles d’aujourd’hui, « beaucoup de choses entrent en jeu pour diviser » l’harmonie qu’apportent Dieu.
La pauvreté est « le mur qui garde la communauté »
Les choses qui divisent une communauté sont au nombre de trois selon le pape François : tout d’abord l’argent. « Souvent, dans l’histoire de l’Église, là où il y a des déviations doctrinales – pas toujours, mais souvent – il y a de l’argent », a déclaré le pape François, rappelant que la pauvreté est pour cela « le mur qui garde la communauté ».
La deuxième chose qui met à mal les communautés est la vanité, qui vous conduit à « être un paon », et nourrit le « désir de se sentir mieux que les autres ». « Combien de fois – pas toujours, mais combien de fois – la célébration d’un sacrement est un exemple de vanité, qui va avec les meilleurs vêtements, qui fait ceci et qui fait cela », a déploré l’évêque de Rome.
Le silence, occasion d’écouter
Le troisième maux est le bavardage, qui « met en nous comme un besoin de parler des autres ». Le pape François a critiqué ce besoin qui pousse à « disqualifier l’autre ».
Seul l’esprit sauve de « cette mondanité de l’argent, de la vanité et du bavardage ». En cette période, a souligné le pape François au début de sa messe, « on peut même entendre le silence« , ce qui, note-t-il, « est un peu nouveau dans nos habitudes ». « Que ce silence […] nous fasse grandir dans notre capacité d’écoute », a déclaré le 266e pape.

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