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Malgré le confinement, ces chrétiens restent fidèles à l’adoration

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© De Photographee.eu - Shutterstock

Domitille Farret d'Astiès - publié le 08/04/20

En raison du confinement, de nombreux lieux où se vivait l'adoration perpétuelle ont du revoir leur organisation et proposer d'autres formats de prière aux fidèles. Pour Jeudi saint, au lieu de l'adoration au reposoir, il sera parfois possible de s'inscrire sur des créneaux de prière.

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Prendre un temps « d’adoration confinée » de 4h30 à 5h du matin dans la nuit du Jeudi au Vendredi saint, c’est possible. C’est ce que propose le diocèse de Rennes, par exemple. Bien sûr, cela ne remplace pas un temps d’adoration physique, mais cela permet tout de même de vivre un véritable cœur à cœur avec Dieu. De nombreuses paroisses et communautés en France pratiquent l’adoration perpétuelle. Mais aujourd’hui, avec les consignes de confinement, et même si de nombreuses églises restent ouvertes, l’exercice est sensiblement plus difficile. Et s’il n’est plus possible de faire une adoration eucharistique stricto sensu, puisque cela implique la présence du Saint-Sacrement, plusieurs formules ont été imaginées afin de permettre aux fidèles de vivre un temps d’adoration… différemment.

Ainsi, à la paroisse Saint-Pierre du Gros-Caillou (Paris), les adorateurs engagés sur un créneau horaire hebdomadaire pour l’année peuvent désormais s’inscrire sur des créneaux de trente minutes pour prier un chapelet depuis chez eux. Mais d’autres formules existent. Au Sacré-Cœur de Montmartre, où il existe une adoration perpétuelle depuis 1885, les adorateurs sont invités à s’engager via un formulaire en ligne sur des créneaux afin de se joindre à la prière des bénédictines qui s’occupent seules de faire perdurer cette adoration pendant le confinement. « Cela nous permet de rester en communion avec un horaire donné », explique à Aleteia Catherine Rothhahn, 71 ans, qui s’est engagée à prier chaque jour de 9h à 10h. « À la maison, il y a toujours quelques chose à faire », explique-t-elle. D’où l’importance d’être engagé pour un horaire précis. « C’est parfait, cela nous discipline un peu ».

« C’est une très belle expérience. Cela nous fortifie. Nous ne sommes pas seuls. »

Chaque matin, elle allume sa petite bougie, met une image du Saint-Sacrement sur son écran d’ordinateur et se met en route, selon son expression. « Je me mets en relation avec Dieu, avec les sœurs, et je laisse le Seigneur faire ce qu’il faut. J’essaie de me laisser porter, d’écouter ce qu’il veut me dire. Quand on l’a déjà vécu en Église, on arrive à se mettre dans cet état d’adoration. C’est une très belle expérience. Cela nous fortifie. Nous ne sommes pas seuls. C’est vraiment un plus que je n’avais pas encore vécu chez moi ».

« Je sais qu’il agit »

Anna Chiara, 28 ans, termine ses études de psychologie à Lyon. Sa paroisse lyonnaise de la Sainte-Trinité propose chaque jour une heure d’adoration de 21h à 22h sur YouTube, en direct depuis l’église où le curé, accompagné par un séminariste, expose le Saint-Sacrement. Ils sont une petite trentaine de paroissiens à y participer. Tantôt à genoux, tantôt assise, tantôt prosternée, la jeune femme se met vraiment dans une posture d’adoratrice, mais cette fois-ci derrière son écran. « J’adore à la maison comme j’adore à l’église », explique-t-elle. « Avec le manque, on apprend à adorer davantage, à aller plus en profondeur. On réalise vraiment la présence du Père. Je regarde le Christ au travers de l’écran et je sais qu’il agit, même s’il y a le manque physique de l’Eucharistie. Cette heure d’adoration me ressource, elle me permet de reprendre des forces pour être prête à aller vers les autres ».

À Pamiers (Ariège), Marc Gaillard, 64 ans, fait partie avec sa femme des adorateurs perpétuels. Il a l’habitude d’adorer dans la nuit du jeudi au vendredi de 3h00 à 4h00 du matin. Un rythme qu’il a gardé pendant le confinement. « Se lever à 3h00 du matin, c’est toujours une contrainte. Mais avoir que cela continue, cela m’a fait du bien. Comme il n’y a pas besoin de se déplacer, c’est plus dur de se réveiller », note-t-il avec un rire. « Je le vis comme un temps d’oraison et je m’appuie sur la lecture du jour. Quand je suis à l’adoration, je me mets sous le regard de Dieu. En oraison, j’ai l’impression qu’il me regarde quand même. L’adoration me recentre, c’est une colonne vertébrale. Pendant le confinement, c’est encore plus important. C’est un moment où l’on peut se distancer et qui permet de rester en lien avec la communauté et avec les autres. Si l’on n’a pas ces temps de recueillement, on s’éloigne vite ».


UWIELBIENIE

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Tags:
Adoration eucharistiqueCovid
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