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AUDIO. Méditation de l’Évangile du 5e dimanche de Carême par le Père René-Luc

Luca Giordano, La Résurrection de Lazare, 1675, huile sur toile, 256 x 362 cm, coll. Privée

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La rédaction d'Aleteia - publié le 28/03/20
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L’Évangile de ce cinquième dimanche de Carême porte sur la résurrection de Lazare (Jn 11, 1-45). En cette période de confinement, Aleteia vous propose de méditer ce texte avec le père René-Luc, co-fondateur de CapMissio. Selon lui, ce temps est paradoxalement celui d’une plus grande liberté.

"Quel choc, au temps de Jésus, pour les hommes et les femmes, et même pour les disciples, de voir que Jésus peut non seulement guérir des paralytiques, des aveugles, mais qu’il peut même ressusciter un mort qui est enfermé dans un tombeau depuis quatre jours" : pour le père René-Luc, le miracle de la résurrection de Lazare par Jésus est l’occasion de prendre conscience "de l’amour infini qu’Il porte pour Lazare, et à travers lui, pour chacun de nous".

Si Jésus décide de ressusciter Lazare, ce n’est pas le cas à chaque fois qu’il rencontre un malade. "C’est là le mystère de la présence de Dieu : parfois il guérit, parfois il ne guérit pas. Mais il est là tout le temps", nous explique le père René-Luc. En effet, "Jésus n’est pas venu expliquer la souffrance, ni la supprimer, mais l’habiter de sa présence".

Un temps pour sortir de l'obscurité

Une fois revenu à la vie, l'évangéliste saint Jean nous dit que "le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller." (Jean, 11, 44). Pour le père René-Luc, cette scène de l'Évangile s'adresse à nous particulièrement aujourd'hui. En sortant du tombeau, Lazare est sorti l’obscurité. Or, "dans ces ténèbres du confinement, nous aussi, nous sommes quelque part confrontés à l’absence de lumière". "Nous sommes surtout confrontés à la prise de conscience de toutes ces bandelettes qui nous empêchent d’être libres et d’aimer en vérité", explique le père René-Luc. Ces bandelettes sont celles "du matérialisme, du confort, des choses secondaires dans lesquelles nous mettions trop d’argent".

Concrètement, le père René-Luc nous invite à profiter de ce temps pour veiller à faire ces petites choses que faisons trop rarement, comme appeler nos parents, nos grands-parents, et tous ceux que l’on aime. Ainsi, paradoxalement, nous profiterons de cette période éprouvante pour corriger tout ce qui, chaque jour, empiète sur notre liberté.

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