Celui qui "rejette la faute sur les autres" ne peut être guéri, a déclaré le pape François lors de la messe célébrée à la Résidence Sainte-Marthe au Vatican, le 24 mars 2020. Le souverain a dédié cette messe aux médecins, prêtres et infirmières mortes du coronavirus en ayant pris soin des malades.
Dans son homélie, le Souverain pontife a commenté l’épisode de la guérison à la piscine de Béthesda (Jean, 5, 1-47) où, pendant un jour de sabbat, le Christ délivre un malade du handicap que l’infirme supporte en se plaignant depuis 38 ans. « Il était malade dans son cœur, il était malade de l’âme, il était malade de tristesse, il était malade de pessimisme », a déclaré le Pape. Il a jouté : « le pessimisme est un poison, c’est aussi une drogue, parce que si vous y goûtez, on finit par l’aimer on finit par être dépendant à la tristesse, dépendant au pessimisme ».
Après sa guérison, le malade de Béthesda dénonce involontairement Jésus aux docteurs de la loi, et le Christ le prévient : « ne pêche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire ».
L’eau, symbole de guérison
Le chef de l’Église catholique s’est arrêté sur le « symbole » de l’eau comme facteur de guérison, de santé, « comme les eaux du Jourdain qui assainissent l’eau de la mer Morte ». « L’eau du baptême que Jésus a utilisé pour nous guérir » ne peut cependant pas agir sur celui qui « rejette la faute sur les autres », a-t-il prévenu.

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Au contraire, l’Évangile du jour montre un homme qui « arrive toujours en retard » et finit par ne faire que se plaindre parce que pour lui sa situation est de la faute des autres, ce qui l’empêche d’accéder à sa guérison.
L’héroïsme des prêtres et médecins morts du coronavirus
Ce comportement ressemble à celui de beaucoup de chrétiens « qui vivent cet état de plainte permanente », a déploré une nouvelle fois le pape François. Ce péché agit comme un « brouillard qui entoure nos vies », a-t-il souligné, et est comparable à l’addiction d’un « toxicomane » qui ne veut pas guérir car il « dépend de sa propre plainte ».
Au début de la cérémonie, le pape François a dédié sa messe aux médecins, aux prêtres et aux infirmières qui sont morts du coronavirus « car ils étaient au service des autres ». Il a salué leur « exemple d’héroïsme ».

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