Jean-Jacques Razafindranazy est décédé samedi à Lille. Ce médecin à la retraite de 68 ans n’avait pas hésité à reprendre du service dans l’Oise au début de l’épidémie de Covid-19 pour soulager ses confères. “Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton me rassurent”. C’est par cet extrait du Psaume 22 que le fils de Jean-Jacques Razafindranazy, médecin décédé samedi à Lille du Covid-19, conclut un hommage un bouleversant à son père dans un message publié sur Facebook.
Jean-Jacques Razafindranazy, 68 ans, était médecin urgentiste, et exerçait au sein du centre hospitalier de Compiègne (Oise) depuis cinq ans. Il est décédé samedi, au CHU de Lille (Nord) où il avait été transféré, après sa contamination au Covid-19 début mars. Selon le témoignage de ses enfants, le médecin revenait de vacances à Madagascar, “en pleine forme” à la fin du mois de février avant de présenter les premiers symptômes “début mars”.
Interrogé par le Parisien, son fils a par ailleurs précisé, “Mon père s’est sacrifié. Il était à la retraite et aurait pu arrêter mais il continuait à venir car il voulait toujours aider ses confrères surchargés. Il travaillait parce qu’il aimait ça, c’était sa vie”. S’ils trouvent cela “injuste”, ses enfants ont néanmoins pu témoigner de leur espérance, devant la vocation de leur père, qui aura, toute sa vie, été au service des autres.
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