Lors de la présentation de l’exhortation apostolique “Querida Amazonia”, sœur Augusta de Oliveira n’a pas manqué de saluer l’œuvre souterraine de milliers de sœurs missionnaires en Amazonie. Beaucoup d’entre elles sont allées jusqu’à donner leur vie pour servir ces populations isolées !Engagée au plus près des populations indigènes de l’Amazonie, sœur Augusta connaît de près les contours de ce territoire martyr et sa population. Et pour cause, sa communauté, les Servantes de Marie-Réparatrice, dont elle est vicaire général, y est présente depuis plus de 100 ans ! Ainsi a-t-elle pu témoigner d’une réalité largement soulignée par le pape François dans son exhortation : dans cette région, ce sont les femmes qui ont maintenu certaines communautés ecclésiales durant de longues années. C’est bien grâce à leur “seul courage” que tant d’âmes ont pu être nourries par la foi chrétienne. Et cette situation perdure aujourd’hui : face au manque de prêtres, celles-ci continuent de tenir les rennes de la pastorale, s’occupent de la catéchèse et célèbrent même des baptêmes, a-t-elle fait remarquer. Une contribution sans aucun doute précieuse…
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Très émue, la servante de Marie-Réparatrice a remercié le Ciel pour sa présence sans doute assez unique au Vatican. C’est “au nom de milliers de religieuses qui ont donné leur vie en Amazonie et qui continuent de la donner” qu’elle s’est exprimée le 12 février dernier devant un parterre de journalistes. Dans les régions les plus difficiles comme aux frontières des pays qui quadrillent cette immensité verte, ce sont bien souvent les consacrées qui volent au secours des plus pauvres, a-t-elle noté. Plus encore, beaucoup de ces femmes “ont donné leur vie” pour cette terre. À cet égard, la consacrée n’a pas manqué de faire référence à la courageuse Dorothy Stang, religieuse assassinée en 2015 pour avoir pris la défense des populations dévastées par la déforestation et les guerres.
“Tant de vies” ont été offertes pour annoncer le Christ au cœur du poumon vert de la planète, a encore rappelé la religieuse. Elle a ainsi évoqué tous ces missionnaires envoyés dans cette région reculée par l’Église depuis plusieurs siècles. Des prêtres, des religieux comme des laïcs ont versé leur sang et vécu leur foi jusqu’au martyre. Devant la presse curieuse d’en savoir davantage sur les raisons qui avaient poussé le Pape à ne pas retenir certaines propositions du synode, les mots de sœur Augusta ont eu l’effet d’un baume.
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