Jésus raconte une parabole où il montre deux hommes en prière : l’un est pharisien, l’autre est publicain, un collecteur d’impôts à la solde des Romains (Lc 18, 9-14). Jésus reproche au pharisien son autosatisfaction et son mépris du publicain, alors que ce dernier se tient à distance, n’osant pas lever les yeux vers le ciel et se frappant la poitrine. Jésus déclare que c’est le publicain qui est en règle avec Dieu, car « quiconque s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé » (Lc 18, 14).
Un seul mot qui jaillit du cœur
L’humilité nous permet d’accueillir nos faiblesses dans la prière, à la manière du publicain qui se tient à l’arrière du temple : « Ô Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur » (Lc 18, 13). Dieu reconnaît les humbles, car il est lui-même doux et humble de cœur qui prend plaisir à pardonner. Il est l’Amour qui s’abaisse jusqu’à la mort de la croix pour nous relever. Dans la prière, l’important est que le cœur soit touché. Saint Jean Climaque écrit avec justesse : « Ne cherche pas à beaucoup parler quand tu pries, de peur que ton esprit ne se distraie à chercher des mots. Un seul mot du publicain apaisa Dieu et un seul cri de foi sauva le larron. » Cette prière de foi, qui jaillit du cœur, me rappelle cette histoire.
Lire aussi :
Une prière à lire dès le réveil pour offrir sa journée à Dieu
« C’est Jésus »
Un curé avait remarqué que chaque midi un homme venait à l’église et repartait presque aussitôt. Cela l’inquiétait un peu. Il demanda à son sacristain de le questionner : « Que venez-vous faire dans l’église, chaque jour ?
— Je viens prier, dit calmement le vieillard.
— Allons donc ! Vous ne restez pas assez longtemps pour cela, vous ne faites qu’aller jusqu’à l’autel et vous repartez aussitôt.
— C’est exact. Moi, je ne sais pas faire de longues prières. Pourtant, je viens chaque jour à midi, voir mon ami, je m’approche du tabernacle et je lui dis : “Jésus !… C’est Simon !” C’est ma façon de prier. C’est une petite prière, mais je sens qu’il m’entend, et cela doit le réjouir. »
Peu de temps après, le vieux Simon est frappé durement par un camion et conduit à l’hôpital. L’infirmière qui le soigne est étonnée de sa bonne humeur et lui demande : « Malade comme vous l’êtes, comment pouvez-vous montrer un visage toujours souriant ?
— C’est à cause de mon ami qui vient me visiter.
— De visiteur, je n’en vois pas. Quand donc vient-il ?
— Tous les jours, à midi, il se tient là, au pied de mon lit, et il me dit : “Simon !… C’est Jésus !” »
Pour aller plus loin :
https://www.jacquesgauthier.com/blog/entry/ecole-de-priere-82-l-humble-priere.html