Durant cette catéchèse, le pape a commenté mercredi la première Béatitude : « Heureux les pauvres en Esprit car le Royaume des Cieux à eux ». Cette pauvreté, a-t-il expliqué n’est pas financière : les « pauvres en Esprit » sont ceux qui se sentent « pauvres, mendiants, dans l’intime de leur être », ayant perdu « le souffle que Dieu a communiqué à Adam ». Ceux-là appartiennent au Royaume de Dieu, a considéré le pontife romain.
Alors que les grands de ce monde « ont des biens » qui passent, a observé le chef de l’Église catholique, les chrétiens sont au contraire invités à reconnaître leurs pauvretés et limites. Tel est le vrai pouvoir en ce monde. « Le suaire n’avait pas de poches », a ainsi rappelé le pontife argentin. Le vrai pouvoir du Christ a été de réaliser ce « que les rois de la Terre » n’ont pu faire : « donner sa vie pour les hommes ». Ainsi, « règne » véritablement celui qui « sait aimer le vrai bien plus que soi-même ». À l’image du Christ qui a donné sa vie, les chrétiens sont invités à rechercher le « pouvoir de la charité, de l’amour et de la fraternité ».
Reconnaître ses erreurs et demander pardon
Cette pauvreté du cœur suppose de reconnaître ses propres « limites », bien loin de l’esprit du monde qui enseigne qu’il faut « être quelqu’un » et « se faire un nom », a encore expliqué le 266e Pape. Les « personnes orgueilleuses » ne demandent pas de l’aide car elles « doivent démontrer qu’elles sont auto-suffisantes ». S’il semble difficile de reconnaître ses erreurs et demander pardon, cette pauvreté du cœur est pourtant une « occasion de grâce » et permet à l’homme de sortir de sa « lassitude », a estimé le successeur de Pierre.

La recherche obsessive de soi-même crée « solitude et tristesse », car « vivre en voulant cacher ses faiblesses est éprouvant et angoissant », a estimé le pontife. Il a ainsi rappelé que l’un des points clefs du mariage demeurait le pardon, selon lui l’une des choses les plus difficiles à effectuer en couple.

Lire aussi :
Pour le pape François, les Béatitudes sont « la carte d’identité du chrétien »