“Règne” véritablement celui qui “sait aimer le vrai bien plus que soi-même”, a considéré le Pape le 5 février 2020 lors de son audience générale salle Paul VI. Bien loin des pouvoirs de ce monde, les chrétiens sont invités à rechercher, à l’image du Christ, le “pouvoir de la charité” et de la fraternité.Durant cette catéchèse, le pape a commenté mercredi la première Béatitude : “Heureux les pauvres en Esprit car le Royaume des Cieux à eux”. Cette pauvreté, a-t-il expliqué n’est pas financière : les “pauvres en Esprit” sont ceux qui se sentent “pauvres, mendiants, dans l’intime de leur être”, ayant perdu “le souffle que Dieu a communiqué à Adam”. Ceux-là appartiennent au Royaume de Dieu, a considéré le pontife romain.
Alors que les grands de ce monde “ont des biens” qui passent, a observé le chef de l’Église catholique, les chrétiens sont au contraire invités à reconnaître leurs pauvretés et limites. Tel est le vrai pouvoir en ce monde. “Le suaire n’avait pas de poches”, a ainsi rappelé le pontife argentin. Le vrai pouvoir du Christ a été de réaliser ce “que les rois de la Terre” n’ont pu faire : “donner sa vie pour les hommes”. Ainsi, “règne” véritablement celui qui “sait aimer le vrai bien plus que soi-même”. À l’image du Christ qui a donné sa vie, les chrétiens sont invités à rechercher le “pouvoir de la charité, de l’amour et de la fraternité”.
Reconnaître ses erreurs et demander pardon
Cette pauvreté du cœur suppose de reconnaître ses propres “limites”, bien loin de l’esprit du monde qui enseigne qu’il faut “être quelqu’un” et “se faire un nom”, a encore expliqué le 266e Pape. Les “personnes orgueilleuses” ne demandent pas de l’aide car elles “doivent démontrer qu’elles sont auto-suffisantes”. S’il semble difficile de reconnaître ses erreurs et demander pardon, cette pauvreté du cœur est pourtant une “occasion de grâce” et permet à l’homme de sortir de sa “lassitude”, a estimé le successeur de Pierre.
La recherche obsessive de soi-même crée “solitude et tristesse”, car “vivre en voulant cacher ses faiblesses est éprouvant et angoissant”, a estimé le pontife. Il a ainsi rappelé que l’un des points clefs du mariage demeurait le pardon, selon lui l’une des choses les plus difficiles à effectuer en couple.
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