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Six mois de grossesse. Le gouvernement indien a approuvé le 29 janvier un amendement faisant passer la limite autorisée pour avorter de 20 à 24 semaines, rapporte l’agence de presse Asianews. Actuellement, si la loi indienne autorise les avortements jusqu’à 20 semaines, elle accepte que ce dernier soit pratiqué plus tardivement en cas de malformation fœtale ou de danger pour la mère.
Pour le ministre fédéral du gouvernement BJP (Bharatiya Janata Party), Prakash Javadekar, cet amendement, qui garantira « une interruption de grossesse sécurisée tout en respectant le droit des femmes sur leurs corps », doit aider « les victimes de viol, ainsi que les filles handicapées et les mineures qui peuvent comprendre trop tardivement qu’elles sont enceintes ».
Si la proposition doit être abordée lors de la prochaine session du Parlement indien qui s’est ouverte le 31 janvier, elle a d’ores et déjà provoqué de vives réactions au sein de l’Église d’Inde. Le comité pro-vie du Conseil des évêques catholiques du Kerala a ainsi fait part de sa volonté d’organiser un mouvement de protestation à l’échelle nationale contre le projet de loi. Initialement, la loi de 1971 autorisait l’avortement jusqu’à la douzième semaine. « Cette période a déjà été étendue à 20 semaines, et maintenant, ils veulent l’augmenter à 24 semaines. Cela ne conduira qu’à un seul résultat : encore davantage de féminicides et d’homicides », a ainsi dénoncé Mgr Paul Mulassery, président de la Commission pour la famille du Kerala et évêque de Quillon.