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Pourquoi la famille est la plus belle école de l’amour

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Michel Martin-Prével, cb - publié le 02/02/20 - mis à jour le 17/01/22
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Amour conjugal et amour parental sont autant de modèles pour enseigner à ses enfants qu’aimer, c’est se donner.

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Les enfants ont une secrète intuition pour sentir l'amour qui unit leurs parents. Ils le perçoivent à travers des petits détails de la vie quotidienne : dialogue, gestes, attentions, pardons. Il est prouvé que les enfants vont beaucoup mieux lorsque les parents savent résoudre les difficultés familiales par une pratique de l'amour en acte. Ainsi les valeurs de l'amour se cultivent d'abord dans la relation époux-épouse, donnant ainsi à l'enfant la perception réelle de ce que veut dire aimer.

Aimer, c’est se donner

L’amour est un mélange subtil de sentiments et de raison qui donne un élan vital à toutes les relations familiales. Grand fleuve qui peut tout emporter, il a besoin de ses deux rives pour le maintenir dans sa fonction : l'intelligence et la volonté. Aimer est trop souvent compris dans le seul sens de désirer et non pas dans le sens de donner et de se donner. Pour être vrai, l'amour attend toujours une réciprocité entre parents et enfants, sinon il se limite à une assimilation aux parents, à leur ressemblance, comme le font naturellement les enfants en aimant leurs parents. Il peut se dévoyer en « dévoration », les parents pouvant posséder les enfants pour eux-mêmes, ou consister à se laisser manger, dans un certain esprit de sacrifice, comme le vivent beaucoup de mamans qui n'ont plus une minute à elles et qui confondent aimer et se laisser manger. Toutes ces déviations demandent à se laisser transformées en amour vrai qui reçoit pour donner.

La croissance d'un enfant passe par quatre étapes : aimer pour soi quand il est petit, puis préférer l’autre à soi avec les premières amitiés, ensuite maîtriser ses désirs et faire confiance à l’autre dans l'adolescence, enfin passer de l’idéal au réel à l'approche de l'âge adulte, par l'amour de compassion qui intègre la faiblesse de l'autre. « Quand un conflit agite la fratrie, ça pleure et ça crie, et je leur laisse un peu de temps pour qu’ils se débrouillent avant de chercher à savoir ce qui se passe et à tirer de l’incident une vraie leçon de tolérance. Tout est grâce ! » dit cette mère de famille nombreuse qui pense miséricorde avant la justice.

Reflets de l’amour divin

Aimer son enfant d'affection comme Dieu l'aime de tendresse, c'est être reflet de l'amour divin dans son amour parental. Dira-t-on assez la grâce qui passe par les gestes des parents quand ils sont faits dans la tendresse et la douceur (ce qui n'exclut pas la fermeté) ? Ils parlent de Dieu à l'enfant bien plus que mille paroles.

En réconciliant le don et le désir, ces deux faces de l'amour, la famille incarne ainsi parfaitement ce qu'est l'amour dans sa réciprocité, désir et don, parfois don de son désir et finalement désir de se donner. Le désir, besoin naturel chez l'enfant, doit trouver à se déployer chez l'adolescent en don, plus surnaturel. Une éducation réussie, école d'apprentissage de l'amour, conduit ainsi à passer de l'amour seulement d'affection à l'amour de don, désintéressé et comblant.

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