C’est un cas devenu unique en France. À Saint-Léry dans le Morbihan, sœur Annick Homo, membre de la congrégation des Sœurs de l’Immaculée, cumule vie religieuse et vie d’élue. Pour le plus grand bonheur de ses administrés.
À 78 ans, sœur Annick Homo a décidé de souffler. Elle ne briguera pas de troisième mandat à la tête de la mairie de Saint-Léry (Morbihan), lors des élections municipales du mois de mars prochain. Dans cette petite bourgade de 200 habitants à 24 kilomètres de Ploërmel, elle prouve par son engagement quotidien auprès des autres qu’il est possible d’être à la fois maire et religieuse. “À la mairie, on est débordé, dérangé nuit et jour. Il faut être à l’urbanisme, à l’état civil, écouter les gens et batailler à l’intercommunalité”, témoigne-t-elle au journal Le Télégramme de Brest. Un emploi du temps surchargé qui ne l’empêche pas de vivre pleinement de sa foi. Pilier à la mairie, sœur Annick Homo l’est aussi à la paroisse, où la messe n’est plus célébrée qu’une fois par mois.
Le dernier cas en France
Au mois de mai 2020, il n’y aura donc plus de prêtre ou de religieuse à la tête d’une commune française. Le père Élie Geffray, tout dernier en France à avoir cumulé la vie de prêtre et de maire, avait renoncé à briguer un nouveau mandat en 2014. Jadis, voir un religieux être aussi édile n’était pas rare. À Dijon par exemple, le chanoine Félix Adrien Kir, qui a donné son nom au célèbre apéritif, a occupé le poste de maire de 1945 à 1968. Il a également siégé à l’Assemblée nationale.
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