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Sentir et goûter Dieu : quand le Pape parle de son maître spirituel

POPE AUDIENCE

Antoine Mekary | ALETEIA | i.Media

Le pape François au Vatican le 17 avril 2019.

Marzena Devoud - publié le 04/01/20

À l'occasion de la publication des œuvres complètes de son père spirituel, le jésuite argentin Miguel Angel Fiorito, le pape François a rendu hommage à ce « maître du dialogue » qui a profondément marqué ses 50 années de sacerdoce.

Le père Miguel Angel Fiorito (1916-2005) a formé des générations de jeunes jésuites latino-américains parmi lesquels… le Pape. C’est ce que François rappelle avec gratitude dans la préface de l’ouvrage rassemblant tous les écrits du maître spirituel. “Fiorito nous a laissé une empreinte divine que le Seigneur Jésus a imprimé dans sa vie : celle de la passion pour les exercices spirituels, qui sont un instrument pour savoir “sentir et goûter” les traces du Seigneur dans notre âme et aider à la purifier de toute ambiguïté, de façon à ce que nous puissions le suivre, spécialement dans les situations où l’esprit mauvais les invente toutes pour nous confondre”, écrit-il. 

Évoquant plusieurs souvenirs personnels marquants liés au père Fiorito, comme sa première rencontre avec lui en 1961, au retour de son juniorat au Chili, le pape François dresse le portrait d’un directeur spirituel exceptionnel. Celui qui était professeur de métaphysique au Collegio Massimo de San Giuseppe, dans la province de Buenos Aires, était pour lui un véritable “maître du dialogue”. Non sans en relever le paradoxe, car François rappelle que le père Fiorito « parlait peu, mais il avait une grande capacité d’écoute, une écoute capable de discernement, qui est l’un des piliers du dialogue”, précise-t-il. La lecture de ses écrits permet de saisir les grâces particulières de l’accompagnement spirituel de Miguel Angel Fiorito.

Éveiller le désir de faire toujours mieux

Le père Fiorito savait éveiller chez ses disciples l’aspiration spirituelle ignatienne d’être ou de faire davantage “pour une plus grande gloire de Dieu”. Cette devise de saint Ignace de Loyola consiste à toujours tenter de faire non seulement ce qui est bien, mais ce qui est mieux ou plus vis-à-vis de Dieu, des autres et de soi-même. Cette règle appelée magis (plus en latin) concerne tous les domaines de la vie : les études, le travail, le service auprès des autres ou le cheminement spirituel personnel. Son origine se trouve dans une triple question souvent répétée par Ignace de Loyola : « Qu’ai-je fait pour Dieu ? Que fais-je pour Dieu ? Et que puis-je faire de plus pour lui ? »

Mettre son cœur à disposition

Dans l’accompagnement spirituel, le père Fiorito avait une attitude de “se tenir en dehors” du problème confié. D’après François, cela ne voulait pas dire qu’il ne s’intéressait au problème en question : il ne se laissait pas émouvoir ou impliquer dans un conflit.


POPE AUDIENCE

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Rester à l’extérieur était sa façon de “donner la liberté, sans exhorter et sans émettre de jugements, faire de la place à l’écoute afin que l’on puisse dire tout ce que l’on avait en soi, sans interruptions, sans questions… Il te laissait parler. Et il ne regardait pas sa montre, précise le Pape. Il adoptait aussi cette attitude dans les situations conflictuelles, sachant ne pas devenir “partie du problème, en prenant position ou en mêlant ses propres sentiments et en perdant son objectivité”.

Discerner pour se mettre du côté du Christ

D’après le Pape, Fiorito avait un flair extraordinaire pour “sentir” l’esprit malin. “Il savait reconnaître son action, distinguer ses tics, le démasquer…” En ce sens, le père Fiorito avait une force intérieure contre le grand ennemi : Satan, le démon, le tentateur, l’accusateur, l’ennemi de notre nature humaine. Dans un combat spirituel entre l’étendard du Christ et celui de Satan, il aidait à faire les bons choix. Il a toujours su réveiller la “passion de bien dialoguer, avec soi-même, avec les autres et avec le Seigneur. Et de ne pas dialoguer avec la tentation, de ne pas dialoguer avec l’esprit mauvais, avec le Malin”, souligne encore le souverain pontife dans sa préface.

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Tags:
Pape François
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