Au premier jour de l’année civile, l’Église catholique célèbre les noces entre Dieu et l’homme, “inaugurées dans le sein d’une femme”. C’est par la Sainte Vierge, Mère de Dieu, que le Salut a été apporté sur la Terre et qu’a été inaugurée la “révolution de la tendresse”, a expliqué le successeur de Pierre. Sans les femmes, “sources de vie”, point de Salut, a-t-il noté.
Trop souvent cependant, ces dernières sont “offensées, battues, violentées, poussées à se prostituer et à supprimer la vie qu’elles portent en elles”, a déclaré le pape François. Or, toute violence faite aux femmes est une “profanation de Dieu”, a-t-il poursuivi. “De la façon dont nous traitons le corps de la femme, nous comprenons notre niveau d’humanité”.
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Combien de fois le corps de la femme a été “sacrifié sur les autels profanes de la publicité, du gain, de la pornographie”, exploité comme quelque chose à utiliser, a encore dénoncé le chef de l’Église catholique au cours de sa première intervention publique de l’année 2020. Chair “la plus noble” du monde, le corps de la femme doit être “libéré du consumérisme”, respecté et honoré, a-t-il demandé.
Aujourd’hui encore, la maternité est “humiliée”, a ajouté le primat d’Italie, parce que l’unique croissance qui importe est économique. Le souverain pontife en a voulu pour preuve ces nombreuses mères prenant le risque de voyages dangereux à la recherche d’un avenir meilleur pour leurs enfants. Elles sont cependant jugées par des personnes qui ont “le ventre plein” de choses et “le cœur vide” d’amour, a-t-il déploré.
“Une conquête pour la femme est une conquête pour l’humanité”
Le “propre de la femme est de “prendre à cœur la vie”, a indiqué le “serviteur des serviteurs”. Selon lui, la femme montre que le sens de la vie ne consiste pas à “produire” des choses, mais à “prendre à cœur les choses qui existent”. Seul celui qui regarde avec le cœur voit bien, parce qu’il sait “regarder à l’intérieur” : la personne au-delà de ses erreurs, le frère au-delà de ses fragilités, l’espérance dans les difficultés, Dieu en tout.
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Un monde meilleur suppose d’avoir à cœur la “dignité” de toute femme, a par ailleurs souligné l’évêque de Rome. La femme est “donneuse et médiatrice de paix”, a-t-il ainsi martelé, et doit être “pleinement associée aux processus décisionnels”. Lorsque les femmes peuvent “transmettre leurs dons”, le monde se trouve “plus uni et plus en paix”. Pour cela, a-t-il confié, “une conquête pour la femme est une conquête pour l’humanité entière”.
Ennemi de la nature humaine, le diable cherche à diviser l’Église catholique en mettant au premier plan les différences, les idéologies, les pensées partisanes et les partis, a averti le pontife argentin. “Mais nous ne comprenons pas l’Église si nous la regardons à partir des structures, des programmes et des tendances : nous en cueillerons quelque chose, mais pas le cœur”. Pour sa première messe de la nouvelle année, le souverain pontife a conclu son homélie en demandant aux fidèles de se mettre debout et de répéter par trois fois : “Sainte Mère de Dieu !”.