"Vous faites quoi à Noël ?". Une question anodine, posée parfois au beau milieu du déjeuner familial du 15 août, à travers laquelle votre mère semble s’intéresser au programme des prochaines festivités, mais qui peut aussi cacher une véritable angoisse d’abandon. Auquel cas elle est à prendre comme une invitation. Mais que répondre lorsqu’on est en couple et que les deux belles-mères réclament votre présence à Noël ?
Pour tenter de jouer l’égalité totale et de ne pas faire de jaloux, et quand les distances géographiques le permettent, certains décident de "couper la poire en deux" en passant le 24 chez l’un et le 25 chez l’autre. Ainsi, tout le monde est censé être satisfait. Sauf que. C'est la porte ouverte à toutes sortes de calculs : "Oui mais la durée de la messe, ça ne compte pas, donc on peut très bien partir après le déjeuner !". À toutes sortes de "pièges" : "Hubert arrive tard donc nous ouvrirons les cadeaux après le café". Et à toutes sortes de récriminations : "Oui m’enfin le vrai jour de Noël, c’est le 25 (ou le 24) !". Sans compter que l’idée de passer le jour de Noël dans sa voiture n’est pas très alléchante. Alors comment faire ?
Une année sur deux, la bonne solution ?
Pour éviter d’être dans cet entre-deux pas très agréable voire tendu, et dont finalement personne ne profite, une bonne solution réside dans l’alternance d’une année sur l’autre. Tout d’abord, cela permet de caler à l’avance où et avec qui vous allez fêter Noël, rythme sur lequel pourra se fixer le reste de la fratrie. Surtout, vous avez le temps et la liberté d’esprit pour vous concentrer sur l’essentiel : célébrer joyeusement la naissance du Christ. Et enfin, cela donne l’occasion d’être pleinement présents à ceux qui vous entourent.
Cependant, le maître-mot reste la souplesse, puisqu’il y aura toujours des grains de sable dans l’engrenage : des jeunes mariés en décalé dans les deux familles, des parents qu’on ne veut pas laisser seuls, une année qui "saute" pour diverses raisons (travail, maladie, grossesse, voyage…). Le tout est de rester suffisamment souple pour proposer un système qui arrive à réunir le plus grand nombre, sans pour autant se lamenter ou se vexer s’il y a des loupés.
Passer les 24 et 25 au sein d’une même famille n’empêche pas de "refêter" Noël en décalé avec "l’autre côté". Pas Noël à proprement parler mais l’Épiphanie par exemple, où l’échange des cadeaux pourra se faire aussi. À chaque famille de faire preuve de créativité pour réinventer une occasion de se retrouver.