Apprendre à nos enfants à gérer les frustrations et à exprimer leurs déceptions de manière constructive est certainement l’un des plus grands défis de la parentalité. Que de gémissements et de complaintes avant d’y parvenir ! Cette exhortation de saint Paul aux Philippiens peut s’avérer dans ces situations bien utile !
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Les chamailleries incessantes entre frères et sœurs vont de pair avec l’apprentissage de codes sociaux et de vertus tels que la patience, la compréhension mutuelle et la maîtrise de soi. Il n’est pas possible d’échapper au labeur (et aux grâces) qu’engendrent ces apprentissages essentiels pour la vie de nos enfants. Mais on peut s’appuyer sur différents outils pour y parvenir, comme par exemple ce verset de la Bible que les enfants peuvent mémoriser :
« Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le en compte. » (Ph 4, 8)
Cette phrase que saint Paul adresse aux Philippiens peut être pour nos enfants un aide-mémoire des vertus à atteindre. Pour des petits, il est possible de la reformuler avec des mots plus simples.
Quand l’aîné critique sa petite sœur
Ce verset peut être décliné en de nombreuses situations de la vie de famille. Quand l’aîné se met à critiquer sa petite sœur ou inversement, on peut désamorcer la dispute naissante en demandant à l’enfant : « Est-ce que ce comportement s’appelle vertu, d’après toi ? » Quand les choses n’ont pas vraiment tourné dans le bon sens : « Chéri, et si on se concentrait sur ce qui mérite des éloges ? » Quand les enfants sont frustrés ou énervés par tout et n’importe quoi : « Qu’est-ce qui, pour toi, a été digne d’être aimé ces derniers temps ? »
Évidemment, cela ne veut pas dire que le niveau de chamailleries et de geignements va chuter du jour au lendemain. Mais le fait de se remémorer souvent cette phrase finit par développer chez eux une intelligence du cœur. Il n’a pas pour objectif premier un changement du comportement extérieur, mais plutôt une conversion de nos pensées. C’est une démarche bien plus profonde, qui engage toute notre personne à devenir la créature désirée par le Christ, avec toute la joie (et l’absence de disputes) que cela implique.