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Le meilleur moyen de sauver les églises

Eglise Saint-Urcisse à Cahors

© Krzysztof Golik - Wikimedia commons

Église Saint-Urcisse à Cahors fermée depuis plus de 15 ans.

Philippe de La Mettrie - publié le 21/11/19

Quelle réponse apporter au pillage des églises et aux profanations de plus en plus fréquentes ? Le président des « Priants des campagnes » appelle à refaire de nos lieux de culte des lieux de prière.

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Les lieux de cultes catholiques — églises, chapelles, oratoires — sont nombreux à être laissés à l’abandon. Nous assistons désormais de plus en plus souvent, impuissants, à leur profanation, leur dégradation, leur pillage alors qu’ils sont des parcelles visibles de notre patrimoine cultuel et culturel, notre bien commun. Ne condamnons pas trop vite les élus qui refusent d’entretenir les églises et les sécuriser parce qu’elles ne sont ouvertes qu’une fois par an, comme si elles étaient devenues les tombeaux poussiéreux d’une foi populaire morte.




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En revanche, les catholiques doivent s’interroger, en particulier ceux qui habitent à la campagne et dans les petites villes où ces églises sont saccagées : ne sommes-nous pas les premiers responsables de ces violences, par négligence et par manque de foi ? 

Des lieux de prières

Tant que nos églises ne retrouvent pas leur vocation de lieu de prière (« La maison de mon Père est une maison de prière ») (Mt, 21), la sinistre litanie des profanations ne cessera pas. Elles ne retrouveront leur vocation que par l’audace, le courage de quelques-uns, convaincus que la prière commune est un des piliers de la demande d’intercession et de la louange. N’est-il pas possible d’y voir filtrer la lumière à travers leurs vitraux pendant quelques minutes, une fois par semaine, et de faire entendre, à celui qui passerait sous leurs murs, le son des prières chantées ou les paroles d’un « Je vous salue Marie » ? Le son des cloches ne pourraient-ils pas porter aux alentours le message : « Des catholiques prient dans leur église » ? 




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Dans ce village de 200 habitants, n’y aurait-il que dix ou cinq priants dans l’église, cela suffirait pour faire entendre la foi de l’Église et la puissance de la prière. Y en aurait-il que deux, fidèles parmi les fidèles, cela suffirait à Dieu, car « là où deux ou trois sont assemblés en Mon nom, Je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20). Il n’est pas besoin d’être nombreux pour redonner vie, aux yeux du monde, à cette maison de prière et témoigner qu’elle est un lieu privilégié de paix, de rencontre et de dialogue avec Dieu. Point n’est besoin non plus de clercs pour rouvrir nos églises ; le fidèle laïc y entre de plein droit. Personne ne les en prive. 

Habitons nos églises

C’est nous, chrétiens, qui désertons, par tiédeur, manque de courage, peur de nous montrer, et par l’alibi parfois justifié des contraintes de la vie quotidienne. Pourtant, nos églises de campagne peuvent devenir les multiples chapelles d’un vaste monastère invisible, sans clôture, celui des hommes et des femmes de toutes conditions qui viennent y prier quelques minutes par semaine ou par mois.


HOLY WATER FONT

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Cette démarche de foi d’un petit nombre, véritable levain dans la pâte, transformerait la fécondité spirituelle de la grand’messe annuelle, dédiée au saint patron de la contrée. Si nos églises sont « habitées », disons même « éclairées » fréquemment par la prière, alors seulement nous pourrons dire à nos élus : « Gardez-nous notre église, nous ne pouvons vivre sans elle, car c’est en ce lieu que monte la prière de la communauté vers Celui qui est venu pour le salut de tous. » 

Briller dans les ténèbres

Quant à l’argent nécessaire à leur entretien, il sera donné par surcroît. Non pas qu’il tombera du ciel, mais la nécessité d’une participation financière de tous à la conservation de lieux de cultes s’imposera. Les modes de collecte associatifs développés ici et là avec succès, apportent la preuve que les Français savent réserver à cette grande cause de sauvegarde de notre patrimoine, et en particulier le patrimoine religieux, une part de leurs biens matériels.

« Une église où l’on prie est une lumière qui brille dans les ténèbres du monde. »

Catholiques des campagnes et catholiques des villes heureux d’y séjourner, nous devons nous organiser pour ouvrir nos églises, y prier, les garder, les sécuriser. Notre prière touchera les cœurs et sera la cause première de leur sauvegarde. Une église où l’on prie est une lumière qui brille dans les ténèbres du monde. 

Pour en savoir plus : www.priantsdescampagnes.org


L'église de Melgven

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Tags:
ÉglisePrièreprofanationvol
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