Au cours de l'audience générale du 6 novembre 2019, le pape François a poursuivi sa catéchèse sur les Actes des Apôtres, encourageant les fidèles à regarder le monde païen, non pas avec hostilité, mais bien avec les « yeux de la foi ».
À Athènes, lieu de vie des intellectuels de tous bords, saint Paul se heurte au paganisme. Pourtant, il choisit d’adopter un regard ouvrant une voie entre l’Évangile et le monde païen, a expliqué le pape François lors de l’audience générale du 6 novembre 2019 place Saint-Pierre au Vatican, durant laquelle il a poursuivi sa catéchèse sur les Actes des Apôtres. Cet « impact » avec le monde païen le pousse à créer « un pont vers le dialogue avec cette culture ». Paul, a souligné le Pape, « ne regarde pas la cité et le monde païen avec hostilité mais avec les yeux de la foi ». Le pontife a interrogé les fidèles sur leur façon de voir leurs villes : « Les observons-nous avec indifférence ? Avec mépris ? Ou avec la foi qui reconnaît les enfants de Dieu au milieu des foules anonymes ? ».
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Expliquant que le « Créateur est toujours recherché pour que chacun puisse le trouver », Paul montre aux Athéniens la « disproportion entre la grandeur du Créateur et les temples construits par l’homme ». De cette façon, il annonce le Seigneur, « Celui que les hommes ignorent, mais connaissent : l’Inconnu-Connu », a déclaré le Pape, citant ici Benoît XVI lors de son discours devant des intellectuels au Collège des Bernardins à Paris en 2008.
« Reconsidérer le sens de l’existence humaine »
Après sa catéchèse, le Pape a demandé aux fidèles français de prier l’Esprit-Saint afin « d’apprendre à construire des ponts avec ceux qui ne croient pas ». « Que nous sachions toujours leur témoigner de notre foi, en portant sur eux un regard d’amour qui touche même les cœurs les plus endurcis », a-t-il lancé.

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Le mois de novembre, consacré à la mémoire et à la prière des défunts, est l’occasion de « reconsidérer le sens de l’existence humaine et de la vie éternelle », a encore souligné le successeur de Pierre. « Que ce temps soit un encouragement à comprendre que la vie a une grande valeur lorsqu’elle est vécue comme un don, non seulement pour soi-même, mais pour Dieu et son prochain ».