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Long d’une trentaine de pages, composé de 120 paragraphes, le document final du synode pour l’Amazonie a été voté par 181 Pères synodaux dans l’après-midi du 26 octobre 2019. Tous les paragraphes de ce document ont été approuvés par cette assemblée, recevant tous plus de 75% des voix. Ce document n’a pas de valeur magistérielle et est un recueil de suggestions transmises au chef de l’Église catholique.
Le paragraphe le plus contesté est le n.111, recevant 128 voix favorables et 41 défavorables. Il s’agit de la proposition de permettre à des hommes mariés « idoines et reconnus par la communauté » ayant un « diaconat permanent fécond » d’accéder à l’ordination sacerdotale. Cela se ferait selon des « critères » et des « dispositions » établis par l’autorité compétente. Ces hommes mariés recevraient alors une « formation adéquate » pour prêcher la Parole et célébrer les sacrements.
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Il s’agirait ainsi de répondre aux « énormes difficultés » d’accès à l’eucharistie pour certaines communautés rarement visitées par un prêtre, en contradiction avec le « droit le plus fondamental d’accès à l’eucharistie pour tous ». Le document rappelle toutefois que le célibat des prêtres est un « don de Dieu » qui « stimule la charité pastorale ». De plus, il souligne que certains participants ont demandé une « approche universelle » de ces questions.
Rite amazonien
L’autre point le plus contesté — 30 voix contre, 137 pour — revient sur la question du diaconat féminin. Ce paragraphe souligne ainsi le « rôle fondamental » joué par les femmes au sein de l’Église en Amazonie. « Dans un grand nombre de consultations le diaconat permanent pour les femmes a été demandé », énonce le document. Les Pères synodaux proposent donc de pouvoir partager leurs « expériences et réflexions » avec la commission d’études sur le diaconat féminin pour ensuite « attendre ses résultats ». Celle-ci ayant déjà rendu ses conclusions, il s’agit en réalité de la réouvrir.
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Les derniers points relativement contestés — recevant toutefois moins de 30 voix défavorables – portent sur la création d’un rite amazonien. Est ainsi demandé qu’une commission réfléchisse à l’élaboration d’un tel rite pour exprimer « le patrimoine liturgique théologique, disciplinaire et spirituel de l’Amazonie ». Ce rite se justifierait par la nécessité que la liturgie soit liée « aux souffrances et aux joies du peuple ». Dans le même sens, la traduction des textes liturgiques en langues amazoniennes est considéré « urgente ». L’inculturation est une « nécessité », insiste le document en demandant une valorisation de la théologie indienne.
D’autres ministères
Le synode formule d’autres propositions. Parmi les plus emblématiques, figure celle de la création d’un « ministère institué de la femme leader de la communauté ». De manière plus large, il est demandé plus d’équité dans la répartition des ministères entre hommes et femmes. En effet, il est demandé que la femmes puisse assumer son leadership de L’Église et puisse participer à des instances de gouvernement.