Des pères synodaux ont signé, le 20 octobre 2019, un nouveau "Pacte des catacombes" afin de s’engager à "protéger la maison commune", a indiqué le portail officiel Vatican News le même jour. Ce document fait écho au "Pacte des catacombes" signé il y a 54 ans lors du Concile Vatican II (1962-1965).
Le 16 novembre 1965, quelques jours avant la clôture du Concile Vatican II, quelque 42 pères conciliaires signaient le « Pacte des catacombes ». Ratifié en secret au terme d’une messe dans les catacombes de Domitille à Rome, ce document engageait les prélats à mener une vie de pauvreté et à renoncer aux privilèges.
Près de 54 ans plus tard, des pères synodaux du synode pour l’Amazonie sont à leur tour descendus dans ce même lieu pour signer un nouveau pacte dédié cette fois à la protection de la « maison commune ». Face aux « agressions » subies par le territoire amazonien, ces prélats se sont accordés sur plusieurs engagements, à la fois collectifs et individuels. Dans le cadre du synode sur l’Amazonie, cette signature a été accompagnée d’une messe présidée par le cardinal Claudio Hummes, secrétaire général de ce synode.

Dans ce texte bâti en quinze points, les prélats s’engagent « pour la défense de la forêt amazonienne sur leur territoire ». Il veulent aussi aider les peuples originaires d’Amazonie à préserver leurs terres, leur culture, leur langue, leur histoire, leur identité. Cela suppose de dénoncer les violences et les agressions à l’encontre de leur autonomie et de leurs droits, peut-on encore lire.

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De même, ces pères synodaux s’accordent sur la pratique d’une « écologie intégrale ». Chacun doit réduire sa production de déchets et l’utilisation du plastique ; mais aussi encourager la production et la commercialisation de produits agro-écologiques. Les transports publics doivent être utilisés « autant que possible », recommande encore le document.
Assurer une pastorale de la présence
Les prélats s’engagent également à instaurer une « pastorale de la présence » par l’Évangile et l’Eucharistie. S’il s’agit de reconnaître « d’urgence » les ministères ecclésiaux existants, il faut encore valoriser le service des femmes au travers d’un « ministère adéquat », est-il encore écrit.

Dans un esprit synodal, le document évoque enfin un nécessaire œcuménisme. Cheminer avec les différentes communautés chrétiennes et les autres religions dans « l’annonce inculturée et libératrice de l’Évangile » fait partie de leurs engagements.

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