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Des missionnaires africains à la rescousse des Acadiens

L'église de Pomquet

Brendan Riley - Shutterstock

L'église Sainte-Croix de Pomquet, village de Nouvelle-Écosse.

Claire Guigou - Oeuvres Pontificales Missionnaires - publié le 19/09/19

Au Canada, pour remédier au manque de prêtres dans les communautés acadiennes, un évêque a eu l’idée d’aller chercher des missionnaires… À l’autre bout du monde.

Très bientôt, au cœur de l’Est canadien, une équipe de prêtres nigérians sera envoyée pour prêcher, guider les communautés de chrétiens et évangéliser. Renonçant à revoir leurs pays durant de longues années et quittant un climat tropical, ils devront affronter des températures polaires l’hiver, allant parfois jusqu’à –35°C. Ces missionnaires vont en effet rejoindre plusieurs petits villages acadiens isolés dans les provinces de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse ou encore de Terre-Neuve.


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Cette initiative repose sur l’intuition d’un prélat qui ne manque pas de ressources. Évêque de Bathurst, Mgr Daniel Jodoin a été pris de compassion pour ses confrères en charge des diocèses de l’Est canadien. En effet, dans ces régions, sévit une crise profonde de vocations. S’il devient difficile de trouver des prêtres, ceux maîtrisant la langue de Molière se font encore plus rares. Un problème pour les communautés catholiques acadiennes isolées dans cette immensité anglophone. En raison de leur histoire, il semble pourtant inimaginable pour les Acadiens de délaisser le français durant les célébrations.

Un programme missionnaire plutôt original

Face à ce casse-tête, Mgr Jodoin a alors imaginé une solution pragmatique. Pourquoi ne pas puiser dans ces communautés nigérianes de missionnaires qui débordent littéralement de jeunes prêtres ? À ses yeux, le grand Est canadien a tout d’une terre de mission. Ni une ni deux, il leur propose donc un programme. Les prêtres pourraient d’abord être envoyés dans son diocèse — complètement francophone — en guise de sas de transition. Là, ils pourraient apprendre le français et s’inculturer. Dans un second temps, ils pourraient être envoyés définitivement en territoire anglophone au sein des petites paroisses acadiennes isolées.




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Encore à ses prémisses, ce programme est déjà bien lancé. Deux prêtres étudient déjà le français depuis plus d’un an dans l’une des universités du Nouveau-Brunswick. “Lorsqu’ils seront prêts, ils prendront en charge une paroisse !”, se réjouit avec hâte Mgr Jodoin. Deux autres Nigérians doivent arriver quant à eux dans quelques jours pour débuter des cours de français.

Si dans le temps la “Belle Province” disposaient de missionnaires partout dans le monde, il y a aujourd’hui “un retour de balancier”, explique encore Mgr Jodoin. De la même manière que les missionnaires québécois ont pu semer des fruits en Afrique, le prélat s’enchante de l’apport de ces missionnaires du XXIe siècle. Par leur sens de la communauté, leur piété, et leur grande ferveur, ceux-ci ne peuvent que contribuer à “rallumer la flamme” des fidèles acadiens.

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