La violence qui consiste à disposer de la vie en fabriquant des enfants sans maris et sans pères est masquée derrière un discours de tolérance qui inspire la compassion. Les vraies questions ne sont pas posées.Un récent sondage IFOP-CNews* à propos de la PMA pour toutes les femmes montre qu’une majorité de Français se déclare en sa faveur voire pour la GPA. Il y a peu de temps encore, ils étaient contre. Maintenant ils sont pour. Rien de plus normal. Tout est fait pour qu’ils soient pour comme le montrent le maquillage de la réalité de la PMA pour toutes, de sa vérité et de la vérité en général.
Une violence masquée
Quand François Hollande a fait voter le mariage gay, il ne l’a pas appelé “mariage gay” mais “mariage pour tous” afin de masquer le fait qu’il s’agissait en fait d’un mariage gay. Avec la PMA pour toutes, nous avons affaire au même procédé. Qui est concerné par celle-ci ? Les couples hétérosexuels confrontés à un problème de stérilité, les couples de femmes homosexuelles et les femmes seules, c’est-à-dire trois groupes sociaux qui n’ont pas du tout la même problématique.
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Les couples hétérosexuels qui demandent la PMA ne demandent pas l’impossible. Ils sont stériles. S’ils le pouvaient, ils se passeraient volontiers de la PMA. Les femmes homosexuelles qui demandent la PMA ne sont pas stériles. Elles demandent l’impossible à savoir que deux femmes puissent avoir un enfant. Quant aux femmes seules qui demandent la PMA, elles ne sont ni stériles ni en quête d’impossible. Elles ne veulent pas d’homme dans leur vie ni de père pour élever leur enfant. Mettons toutes ces demandes de PMA dans le même sac. Au nom de l’égalité, on utilise le droit que l’on donne aux couples stériles de faire un enfant par PMA afin de le donner aux femmes homosexuelles et aux femmes seules. On fait de toutes les femmes des femmes stériles. On masque la violence qui consiste à faire un enfant sans homme et à l’élever sans père derrière le règlement d’un problème de stérilité.
Une réalité idyllique ?
Il n’est pas très difficile de fabriquer un sondage favorable. On y parvient en tournant habilement les questions que l’on pose. Ainsi, quand on demande : « Êtes-vous pour l’ouverture de la PMA à toutes les femmes ? », la question est piégée et la réponse courue d’avance. Les termes « ouverture » et « toutes les femmes » impressionnent. L’ouverture, qui va être contre ? Qui va dire qu’il est pour la fermeture ? Quant à la formule « toutes les femmes » à propos d’égalité, elle aussi impressionne. Qui va être contre ? D’où le résultat du sondage sur la PMA, personne ne voulant apparaître comme fermé, est contre l’égalité.
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La PMA pour toutes est présentée comme idyllique. La réalité est tout autre. Écoutons les arguments développés par ses partisans : que disent-ils ? Du moment qu’il y a de l’amour, un homme et une femme pour faire un enfant ne sont plus nécessaire. L’enfant qui naîtra d’un couple de femmes n’aura pas de père ? Il s’adaptera. Le couple homme-femme ? Pas important. Le père ? Pas important. La famille telle qu’elle existe ? Pas important. Rien n’est important. On dramatise pour rien. Voilà ce que l’on entend. L’important étant la tolérance.
La vérité est-elle affaire de quantité ?
Si l’on était honnête dans les débats concernant la PMA on poserait comme question aux Français : le couple homme-femme est-ce important ? Un père est-ce important ? Cette question qui engage l’avenir de notre humanité, ne sera pas posée parce que jamais on n’osera aborder la question de fond posée par la PMA pour toutes et qui est simple : voulons-nous oui ou non continuer à vivre dans un monde où la vie se crée par un homme et une femme et où l’enfant grandit avec un père ?
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Descartes le disait à son époque : la vérité est une affaire de vérité et, derrière elle, de force et de cohérence de la pensée. Elle n’est pas l’affaire du nombre de gens qui sont d’accord avec un discours. Faisons de la vérité une affaire de nombre et non plus de pensée. On se trompe et on trompe le monde. On se ment et on ment, en faisant croire que l’on peut sans pensée parvenir à la vérité. On peut être nombreux à croire en une erreur ou en une imbécilité. Ce n’est pas pour cela que l’erreur devient vraie et l’imbécilité intelligente. « Mon émission est bonne. La preuve, 13 millions de Français l’ont regardée » disait un jour l’organisatrice du concours de Miss France. Une bonne émission est une émission qui fait vivre le bien. Est-ce le cas de Miss France ? Non. Miss France, qui est un divertissement, n’est pas une bonne émission mais une grosse émission. Ne confondons pas bonne émission et grosse émission. Avec la PMA pour toutes il en va de même.
La tolérance ou la réalité ?
La PMA pour toutes est un mensonge organisé qui veut nous faire croire que deux femmes vont pouvoir faire des enfants et ainsi devenir un couple comme un autre alors que c’est impossible. Ce mensonge a comme résultat le fait de priver l’enfant de père, ce qui est une gifle à l’égard des hommes et des pères et une violence à l’égard de l’enfant. Une majorité de Français se déclare en faveur de la PMA pour toutes ? Cela ne change rien au fond du problème. Le mensonge qu’est la PMA pour toutes reste un mensonge et la gifle et la violence qu’elle provoque restent une gifle et de la violence.
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Sous le communisme en Union soviétique ainsi que dans les pays de l’Est, il était dit : « Tu croiras le Parti et non la réalité. Quand le Parti dit qu’une ampoule est éteinte alors qu’elle est allumée, elle est éteinte. » Aujourd’hui, la nouvelle version de ce principe totalitaire dit : « Tu croiras davantage la tolérance que la réalité. Quand on te dit que le couple homme-femme n’est pas important pour faire un enfant et que le père non plus n’est pas important, tu es prié de le croire, sinon tu vas avoir des problèmes. »
* Enquête IFOP pour CNews-Sud Radio, menée auprès d’un échantillon de 1.017 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 12 septembre 2019.