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Atelier Locré, un savoir-faire pour servir Dieu

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Louise Vittori

Thérèse Paré - publié le 17/09/19

Une idée survient dans un grenier, un savoir-faire naît dans un sous-sol et du ciel Dieu contemple toute une famille s’activer depuis 2016 pour fabriquer des statues. Découvrez la belle histoire des ateliers Locré, à Laval (Mayenne).

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Quand on les regarde travailler on pourrait qualifier leur métier de « passeur de beauté ». Marie-Laurence et Hugues Préaux fabriquent des statues religieuses. Moulage, peinture, patine, travail à la feuille d’or… « Pour transmettre le message que le Christ lui a confié, l’Église a besoin de l’art. (…) L’Église a besoin, en particulier, de ceux qui sont en mesure de réaliser tout cela sur le plan littéral et figuratif, en utilisant les infinies possibilités des images et de leur valeur symbolique », disait Jean Paul II. Un message que le couple a fait sien : « Pour nous, le visage d’une statue compte énormément. Nous aimons sa finesse, sa beauté même si rendre un visage lumineux est très difficile », expliquent-ils.

L’aventure des Préaux commence en 2015. À deux étages différents d’une même maison lavalloise, Marie-Laurence et Hugues entendent la même émission sur une radio locale. Noël approche, une exposition de crèche et de statues est proposée à Loiron (Mayenne). Pour le ménage Préaux, la sortie du week-end est toute trouvée. « Personnellement, j’ai toujours aimé contempler les statues de la Vierge Marie et de saints et saintes. Je suis très sensible à l’art sacré parce qu’il peut nous conduire à la prière. La statue est un mode d’expression de ce chemin qui mène à Dieu », assure à Aleteia Marie-Laurence Préaux.

Le grenier des saints

Sur place, ils découvrent l’histoire de ces statues : elles sont japonaises, bretonnes, grecques et dégagent la même grâce. Fabriquées en plusieurs exemplaires grâce à de précieux moules, toutes proviennent d’un atelier local, l’atelier Zimmerman. Un homme a bien racheté le stock et les moules quand l’atelier a fermé en 2007. Mais la maladie l’a empêché de mener à bien son projet. Au grenier de l’exposition une surprise attend le couple Préaux. Entre sacré et poussière, ils se retrouvent encerclés de statues religieuses qui attendent depuis sept ans. Y sont représentées la vierge de Chartres, d’Autun, de saint Malo mais aussi des saints connus comme Benoît, Paul, Pierre, Nicolas…

Ateliers Locre
Louise Vittori

Ce paradoxe pousse Marie-Laurence Préaux à affirmer : « Quel dommage de les laisser ainsi alors que le Seigneur pourrait se servir d’elles pour toucher les cœurs ». Docile à l’Esprit saint, le couple se laisse conduire : « Peut-être que le Seigneur nous attend là… » se disent-ils. En 2016, ils finissent par acheter les moules et le stock de statues en ayant conscience que « c’est complètement fou, mais il faut avoir de l’audace » car les deux ont un travail bien prenant.

Une histoire de famille

Heureusement, ils ne sont pas seuls ! Toute la famille accepte de prendre part à la folle aventure. Hugues Préaux explique que « le principe de fonctionnement c’est la complémentarité ». Chacun a donc son rôle : Hugues Préaux s’occupe du moulage ainsi que de la partie gestion et juridique. Marie-Laurence Préaux gère la création, l’artistique, la peinture. Quant aux enfants, les deux garçons s’occupent eux aussi du moulage et de la finition tandis que la fille de la famille se consacre à la communication, à l’organisation ou à la réalisation d’un catalogue.

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Louise Vittori

Leur audace et leur passion ne sont pas déconnectées du réel. Ils n’hésitent pas à se former, aux côtés de l’ancien mouleur de l’atelier Zimmerman ou d’une amie restauratrice de tableaux pour progresser dans les techniques de peinture, de patine, du travail à la feuille d’or. En août dernier, Hugues Préaux a encore commencé à créer ses propres moules de statues: « C’est un vrai savoir-faire, qu’on n’improvise pas » souffle-t-il. Ensuite, avec ces statues faites de résine, de plâtre ou de pierre reconstituée, c’est ponçage, finition, retouche, patine et enfin peinture, exercice où « chaque coup de pinceau à un sens ».

Rendre visible l’invisible

Même la devise et le logo des Ateliers Locré racontent la démarche des Préaux. On y distinguent trois abeilles, tournées vers le ciel, qui « butinent pour le Seigneur ». La devise Mellificamus Domino veut dire littéralement : « Nous faisons du miel pour Dieu ». « La référence étant religieuse, faire du miel pour le Seigneur, cela pourrait être en quelque sorte lui offrir quelque chose d’agréable, de doux et de bon ». Avec de la passion, de l’audace et de la persévérance, les Préaux rendent visible l’invisible : une partie du Royaume des Cieux.




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Tags:
artisanatcreationSculpture
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