Quatrième sanctuaire le plus fréquenté de la chrétienté au Moyen Âge, le monastère de Saint-Gilles-du-Gard a connu un succès sans précédent au XIe siècle. C’était le lieu de pèlerinage le pus fréquenté en France. Malheureusement, il a fini par tomber en désuétude vers le XIVe siècle. Le tombeau du saint, redécouvert en 1865, va pourtant relancer l’intérêt pour ce lieu de pèlerinage oublié. Quant aux chemins de Saint-Gilles, ils vont véritablement renaître dans les années 1960 sous l’impulsion d’un historien, Marcel Girault, qui va faire connaître ce pèlerinage et restaurer plusieurs itinéraires historiques.
Mais pourquoi une telle attraction pour Saint-Gilles-du-Gard ?
Ermite originaire de Grèce, saint Gilles aurait vécu au VIIe siècle dans les forêts près de Nîmes avant d’être enterré au monastère qui porte son nom. Célèbre pour ses miracles, de nombreux pèlerins, en route vers Rome ou Saint-Jacques-de-Compostelle, s’arrêtaient en chemin pour honorer les reliques du saint. Saint-Gilles-du-Gard devint alors, dès le XIe siècle, le sanctuaire le plus fréquenté de France.
Aujourd’hui, l’abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard, connue pour ses sculptures romanes, chefs-d’œuvre de l’art provençal, est l’une des étapes importantes sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. À l’intérieur, les reliques du saint, redécouverts à la fin en 1865 par le curé local, sont conservées dans la crypte de l’église et toujours vénérées par les pèlerins en route pour l’Espagne.
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La renaissance des chemins de Saint-Gilles
Mais Saint-Gilles-du-Gard est aujourd’hui bien plus qu’une étape des chemins de Saint-Jacques. C’est un pèlerinage à lui tout seul qui, chaque année, accueille de plus en plus de marcheurs sur ses chemins. C’est Marcel Girault, historien passionné, qui va retracer dans les années 1960 les itinéraires historiques de cet ancien pèlerinage tombé en désuétude par la montée en importance du pèlerinage de Rocamadour et les guerres de religion. Grâce à sa persévérance, et le succès de plus en plus croissant du pèlerinage, il crée l’association “Les chemins de Saint-Gilles”, avec le soutien de l’évêque de Nîmes et pérennise ainsi les marches pèlerines en direction du tombeau de saint Gilles.