En Espagne, on l’appelle “El niño de las monjas” (“Le fils des religieuses”). S’il est aujourd’hui torero en formation, Jordi Pérez, sorte de Marcelino pan y vino des temps modernes, le doit en partie aux religieuses de la maison San José qui l’ont aidé à aller jusqu’au bout de son rêve. Le blondinet à présent âgé de 18 ans est arrivé dans le centre tenu par les religieuses à l’âge de 11 ans, rejoint par sa fratrie. Ce lieu accueille des enfants qui ne peuvent pas être pris en charge par leurs propres familles.
Des mères de cœur
Sa vocation taurine est née dans sa ville natale de Carlet (située dans la province de Valence), où le propriétaire d’un atelier de mécanique lui lançait affectueusement : “Tu dois être torero”. Alors que les sœurs avaient inscrit l’adolescent turbulent à des cours de rugby, lui ne jurait que par la corrida. Sa détermination a néanmoins porté ses fruits et ce sont finalement les religieuses elles-mêmes qui ont emmené leur jeune protégé à l’école de tauromachie de Valence. Encouragé par son tuteur et ses mères de cœur, il a pu mener son projet à terme.