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L’intimité eucharistique avec la bienheureuse Dina Bélanger

Dina belanger

©Congrégation des Religieux de Jésus-Marie, centre Dina Bélanger, Québec

Dina Bélanger le jour de sa première communion.

Jacques Gauthier - publié le 21/06/19

Si la première communion est un moment important pour chaque baptisé, elle est déterminante dans la vie des bienheureux et des saints, comme la Québécoise Dina Bélanger. À l'approche de la célébration du Saint-Sacrement du Corps et du sang du Christ, appelée aussi Fête-Dieu, découvrez les bonnes feuilles du livre de notre chroniqueur "Je donnerai de la joie. Entretiens avec Dina Bélanger" à paraître aux éditions de l’Emmanuel.

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Née à Québec le 30 avril 1897, la jeune Dina s’éprend rapidement de Jésus. « Jésus m’a mise sur la terre pour ne m’occuper que de lui », écrit-elle dans son Autobiographie (5édition, Québec, 1995). À quatorze ans, elle se consacre à Dieu en faisant une promesse privée de virginité. C’est à cette époque qu’elle lit l’Histoire d’une âme de Thérèse de l’Enfant-Jésus, qui deviendra sa patronne avec sainte Cécile. Douée pour la musique, elle devient, à vingt-quatre ans, une élégante pianiste de concert. Elle entre au couvent Jésus-Marie de Sillery et y fait profession, en 1923, sous le nom de Marie Sainte-Cécile de Rome. Celle que Jésus appelait « ma petite Moi-même » meurt le 4 septembre 1929 à l’âge de trente-deux ans. Elle avait dit à ses sœurs : « Au ciel, je donnerai de la joie. » Elle a été béatifiée par Jean Paul II le 20 mars 1993.

L’Hostie et l’Étoile

C’est le 2 mai 1907 que Dina communie pour la première fois. « Mon bonheur fut immense. Jésus était à moi et j’étais à lui. Cette première union intime laissa dans mon âme, entre autres grâces, la faim de son Corps et de son Sang, faim qui allait s’accroître à chacune de ses visites dans l’avenir » (Autobiographie p. 57).


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Selon le décret du pape Pie X, Dina a la permission de communier chaque jour. Elle ne séparera jamais le Fils et la Mère, qu’elle appelle « l’Hostie » et « l’Étoile ». Elle puise à l’eucharistie la joie et la force de vivre sa devise : Aimer et laisser faire Jésus et Marie. « Jésus me donna pour guide et pour lumière : l’Hostie et l’Étoile. L’Hostie, c’était lui-même ; l’Étoile, c’était sa sainte Mère » (Autobiographie, p. 104).

Ses deux années au noviciat sont marquées par un approfondissement de l’intimité avec Jésus qui se manifeste dans la soif de lui sauver des âmes. Le Seigneur lui demande de consoler son cœur outragé dans la sainte Eucharistie en priant avec ferveur et en offrant tout par amour pour les âmes qui en ont le plus besoin. Il la rend apôtre de son cœur eucharistique, négligé de tant de personnes. Parfois, son âme est tellement recueillie en Jésus, que c’est la vie du ciel sur la terre. Ces grâces de contemplation ne vont pas sans la responsabilité de bien répondre à la mission que Jésus lui destine en le laissant vivre en elle.

Présence eucharistique et trinitaire

Pour la jeune religieuse, présence trinitaire en l’âme et présence eucharistique vont de pair. Comme le Fils est uni au Père par l’amour, comme le cœur de Marie est aussi uni au cœur du Jésus, le Christ est uni à chacun de nous dans l’eucharistie, où il nous offre avec lui au Père. Cette lumière lui est donnée le 6 février 1925 pendant la bénédiction du Saint-Sacrement.

« Le voile du mystère est déchiré. Il est là, mon Dieu, l’Unité infinie, la Trinité adorable, sous l’apparence d’un petit morceau de pain. Il est là, Jésus, avec son Humanité sainte, son Cœur, son Sang précieux, son Âme, avec sa Divinité éternelle ; il est là, tout entier, en chaque Hostie consacrée de l’univers et en chaque parcelle d’Hostie consacrée » (Autobiographie, p. 213-214).




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Dina expérimente de l’intérieur que l’amour de la Trinité se manifeste dans le cœur de Jésus qu’elle trouve dans l’hostie consacrée. C’est dans ce cœur eucharistique qu’elle brûle de désir d’aimer et de faire aimer Jésus. Elle témoigne dans son Autobiographie l’attrait que ce cœur exerce sur elle.

« Le Cœur Eucharistique m’attire de plus en plus en l’Hostie. Rien qu’à passer près de la chapelle, je sens une force irrésistible qui m’invite. Auprès du tabernacle, j’éprouve une joie que je ne sais pas définir. Quand le Saint-Sacrement est exposé, je suis tout envahie et comme paralysée par ce doux Cœur Eucharistique. Quand je quitte la chapelle, il me faut m’arracher au divin Prisonnier. Pourtant, je ne cesse pas d’habiter en lui ; tout cela se passe dans le Cœur de la Très Sainte Trinité, immensément loin de la terre ; mais enfin, Jésus veut me faire jouir de lui en son Eucharistie et me faire souffrir l’ennui loin de son Hostie sainte » (p. 273).

« Mon Cœur eucharistique »

La jeune sainte communie au désir de Jésus de se donner en nourriture, de manger sa Pâque avec ses amis. Elle goûte la tendresse de son cœur eucharistique qui a hâte de se donner. Le Jeudi saint 1927, Jésus lui donne la pensée de ce Cœur brûlant d’amour, l’unissant à sa grande prière d’unité avec le Père :

« Je fais passer en ton néant la pensée de mon Cœur eucharistique. Mon Cœur pense sans cesse à unir les âmes à lui par l’Eucharistie, comme il est uni lui-même à mon Père par l’amour, dans l’unité et la charité parfaites. Mon Père, qu’ils soient un en nous comme nous sommes un, vous en moi, et moi en vous. Voilà, poursuivit-il, la prière qui est l’expression de la pensée de mon Cœur Eucharistique. Garde donc ma pensée, et, en moi et par moi, récite ma prière » (Autobiographie, p. 309).

Femme d’offrande et de prière, Dina Bélanger est une source d’eau vive qui a désaltéré la soif du cœur de Jésus. C’est un puits de lumière qui éclaire notre vie sur la capacité qu’a notre âme de vivre en présence de la Trinité. Dans nos horaires surchargés et nos journées accaparées par les écrans, elle nous ramène à l’essentiel d’une prière intérieure, au centre de l’âme, où demeure la Trinité. Son exemple nous entraîne vers les profondeurs d’amour que le Christ a déposées en nous, lui qui nous a aimés le premier, jusqu’à nous donner son Corps et son Sang.

À paraître : Je donnerai de la joie. Entretiens avec Dina Bélanger, Novalis/Éditions de l’Emmanuel, août 2019, 206 pages, 17 euros.

En images : Les grands saints le jour de leur première communion
Tags:
bienheureuxCanadaDina BélangerSaint Sacrement
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