Le documentaire Amazing Grace ne sera diffusé que quelques jours au cinéma, du 6 au 10 juin. On le doit à une captation remarquable d’un concert de la chanteuse en 1972 par Alan Elliott et Sydney Pollack. Aretha Franklin avait chanté deux soirs de suite dans une église de Los Angeles, à faire pleurer les anges, et désormais les spectateurs.
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L’album live Amazing grace a fait le tour des platines et des ondes depuis son enregistrement les 12 et 13 janvier 1972. Il est devenu la référence du gospel, tout comme son interprète qui y est tombée toute petite avec son père pasteur. Il ne manquait que les images et l’émotion visuelle intense de l’incroyable interprétation de la chanteuse Aretha Franklin, lors de deux messes consécutives en l’église du quartier de Watts de Los Angeles. Celle dont on célébrera cet été le premier anniversaire de la mort est âgée de 29 ans à cette époque. Mais elle est déjà célèbre pour sa voix hors du commun et les frissons qu’elle provoque grâce à la foi qui habite ses performances tout intérieures et vibrantes.
Un album mythique enregistré pendant une célébration
Près de cinq décennies plus tard, ce moment de grâce vécu dans la cité du cinéma hollywoodien résonne enfin encore, après que des problèmes techniques responsables du retard de sa sortie aient été réglés. L’artiste multi-casquettes Sydney Pollack (Yakuza, Eyes wide shut et Out of Africa) est l’auteur de ce trésor musical, mémoriel et sacré. Il aura ainsi pu rendre un des plus beaux hommages accordés à la chanteuse depuis sa disparition.
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Les deux concerts sont distincts dans le documentaire, chaque interprétation semblant surpassée la précédente, comme pour montrer à quoi ressemble un être touché par la grâce et comment il la communique sans retenue à son public. Le chœur de gospel à ses côtés donne toute son ampleur à des titres comme You’ve got a friend et bien sûr Amazing grace. Dans l’assemblée, son père ou encore Mick Jagger sont filmés parmi la foule des fidèles.
Les images de ces deux concerts, gospel et donc chrétien, témoignent finalement de la puissance émotionnelle et sacrée présente lors de l’enregistrement d’un des albums les plus mythiques au monde. Sur la photo de l’album, l’interprète trônait à l’intérieur d’un crucifix. Et, contrairement à certains détournements du milieu musical, ce n’était pas pour se moquer mais pour mieux exprimer l’essence du gospel. Aretha Franklin est montrée à l’apogée de sa sensibilité. L’écouter est en soi une prière. Et la voir ainsi se déployer dans une église rend évident le besoin de spiritualité quand il est si bien révélé par le beau.
Amazing Grace, documentaire de Sydney Pollack, 2018, en salles uniquement du 6 au 10 juin 2019.