Contre toute attente, la justice a donné raison aux avocats des parents de Vincent Lambert pour que l’avis de l’ONU soit respecté, conformément aux engagements de la France. Ce coup de théâtre, qui a exacerbé les tensions, n’efface en rien les pressions en faveur de l’euthanasie.
Malgré les nombreux recours judiciaires, malgré la recommandation du Comité international de protection des droits des personnes handicapées de l’ONU de maintenir l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert, malgré une manifestation en présence des parents de Vincent ce dimanche, devant l’hôpital Sébastopol de Reims, la procédure associant sédation profonde et continue jusqu’au décès et l’interruption de toute alimentation et de toute hydratation a donc été mise en œuvre ce lundi 20 mai au matin. Une implacable mécanique s’est alors mise en route.
De nombreuses déclarations
Pourtant, on a noté plusieurs prises de parole politiques en faveur de Vincent Lambert, dont celle de la tête de liste LR aux élections européennes, François-Xavier Bellamy. L’Église catholique s’est exprimée par la voix de nombreux pasteurs, dont celle de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris et médecin comme on le sait. D’autres évêques se sont prononcés par communiqués de presse, tout comme le « groupe bioéthique » de la conférence épiscopale. Dans de nombreuses églises, des intentions de prière ont été dites pendant les messes dominicales. Lundi dans la journée, le pape François a diffusé sur ses comptes twitter le message suivant, en plusieurs langues : « Prions pour ceux qui vivent dans un état de grave handicap. Protégeons toujours la vie, don de Dieu, du début à la fin naturelle. Ne cédons pas à la culture du déchet. »