Avec le drame qui a touché Notre-Dame de Paris, le diocèse réfléchit à l’opportunité de redonner à l’Hôtel-Dieu une partie de sa vocation. “Ce lieu sacré nous replonge dans une dimension historique, médiévale, rappelant qu’en face de ces édifices religieux étaient jadis bâtis des “hospitis”, signifiant en latin “celui qui donne l’hospitalité aux pauvres et aux malades””, a ainsi déclaré Mgr Sinety dans un entretien accordé à Paris Match. “Notre-Dame étant fermée, il n’y a plus de lieu de culte sur l’île de la Cité. Nous avons le désir d’ouvrir un lieu pour que les gens qui le souhaitent puissent continuer de prier sur l’île de la Cité, près de Notre-Dame”, a ajouté le vicaire général du diocèse de Paris. L’idée d’une église éphémère en bois installée sur le parvis a été évoquée mais le coût qu’elle nécessiterait oblige aujourd’hui à abandonner l’idée.
“Redonner à l’Hôtel-Dieu une partie de sa vocation”
Si la vocation spirituelle de l’Hôtel-Dieu a aujourd’hui disparu, quelques éléments viennent rappeler les origines de son histoire, notamment sa chapelle, aujourd’hui délaissée. Situé face à la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’Hôtel-Dieu est un bâtiment bien connu des Parisiens et ce depuis plusieurs siècles. Sa fondation remonte au VIe siècle, sous le règne de Clovis II, fils de Dagobert. C’est saint Landry, vingt-huitième évêque de Paris, qui décide un jour de créer cet “Hôtel de Dieu”, une maison hospitalière où tous seraient reçus au nom et sous les auspices de Dieu : indigents, malades, mendiants ou simples pèlerins. Jusqu’à la Renaissance, il sera le seul et unique hôpital de France. Aujourd’hui, l’Hôtel-Dieu, qui fait partie des plus grands hôpitaux universitaires de Paris-Centre, accueille plus de 600 professionnels de santé.