Le Seigneur "veut la fraternité" entre les religions, et d'une façon spéciale avec les musulmans, a déclaré le pape François évoquant son récent voyage au Maroc, lors de l'audience générale le 3 avril 2019 place Saint-Pierre.
Quelqu’un pourrait se demander : « pourquoi le Pape va chez les musulmans et ne va pas seulement à la rencontre des catholiques ? », a lancé le pape François pendant l’audience générale, sortant de son texte. Le pontife revenait sur son récent voyage apostolique au Maroc les 30 et 31 mars derniers. « Mais avec les musulmans nous descendons du même père Abraham » a-t-il ajouté. Alors, « pourquoi y a-t-il tant de religions ? », s’est-il encore interrogé, répondant : Dieu a « voulu permettre cette réalité ». « Ce que Dieu veut est la fraternité entre nous, et d’une façon spéciale avec nos frères les musulmans ». Il ne faut donc pas selon lui « paniquer devant la différence car Dieu l’a permise ». « S’il faut avoir peur, c’est de ne pas travailler à la fraternité ». Il faut en effet cheminer « ensemble dans la vie ».

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Servir l’espérance « signifie surtout bâtir des ponts » entre les civilisations, a-t-il estimé par ailleurs. « C’est ce que nous avons fait » en réaffirmant avec le roi Mohammed VI, le « rôle essentiel » des religions dans la défense de la dignité humaine et la promotion de la paix. Le Pape a ainsi mentionné la signature avec le chef d’État marocain d’un appel pour Jérusalem, afin qu’elle devienne patrimoine de l’humanité et « lieu de rencontre pacifique » pour les trois religions monothéistes.
Une « personne migrante » plutôt qu’un migrant
« Ce qui compte n’est pas la quantité mais la saveur ! », a-t-il aussi déclaré sur la place Saint-Pierre au sujet du nombre réduit de catholiques marocains. Le pontife a également évoqué sa rencontre avec les migrants lors de laquelle il a pu saluer le travail d’accueil de l’Église au Maroc. « Je préfère dire plutôt une “personne migrante”, a-t-il alors confié spontanément. Parce que “migrant” est un adjectif. Nous sommes tombés dans la culture des adjectifs et nous oublions les substantifs, la substance : disons plutôt une “personne migrante”, comme ça nous marquons le respect ».
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