"Personne n'arrivera à la vie éternelle s'il ne suit pas Jésus en portant sa propre croix dans la vie terrestre", a prévenu le pape François lors de l'Angélus du 17 mars 2019, prononcé depuis sa fenêtre du Palais apostolique.
L’Évangile du jour (Lc 9, 28-36), a commenté le successeur de Pierre, rapporte l’épisode de la Transfiguration. Quelques jours avant sa Passion, le Christ permet à trois de ses disciples d’avoir un « avant-goût de la gloire de la Résurrection ». Par cela, Il a voulu leur montrer la « voie » par laquelle le Père manifesterait la gloire de son Fils. En effet, le Seigneur savait que sans cela les disciples n’aurait pas supporté le « scandale » de la Passion et de la mort sur la croix.

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Pour l’évêque de Rome, la Transfiguration met donc en évidence la « perspective chrétienne » de la souffrance : celle-ci est un « passage nécessaire mais transitoire », vers une point d’arrivée « lumineux ». « Personne n’arrivera à la vie éternelle s’il ne suit pas Jésus en portant sa propre croix dans la vie terrestre », a ainsi averti le Souverain pontife en s’adressant aux milliers de personnes réunis sous sa fenêtre. Pour dépasser ces épreuves, a conseillé le pape, il faut se laisser « irradier » par la lumière du Christ, à-travers la prière.
S’unir pour contrer la haine et la violence
Après la prière mariale, le chef de l’Église catholique a exprimé sa « douleur » après « l’horrible attentat » survenu contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande le 15 mars. « Je prie pour les morts, les blessés et leurs familles », a-t-il assuré. « Je suis proche de nos frères musulmans et je renouvelle l’invitation à s’unir par la prière et les gestes de paix pour contrer la haine et la violence ». « Prions ensemble en silence pour nos frères musulmans qui ont été tués », a-t-il demandé avant de se recueillir un moment.

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Perpétré par un Australien présenté comme étant « de droite extrême », l’attentat a fait cinquante morts, âgés de 3 à 77 ans. Le pontife argentin avait déjà exprimé sa « sincère solidarité » après ces « actes insensés de violence » dans un télégramme de condoléances envoyé le jour même de l’attaque.
Par ailleurs, le pape François a salué les nombreux groupes de pèlerins réunis sur la place Saint-Pierre pour prier avec lui. Il a notamment mentionné des groupes venus de Pologne, d’Espagne, du Brésil ou encore d’Angola. « S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon appétit et au revoir ! », a-t-il conclu comme à son habitude avant de saluer la foule et de s’éloigner de la fenêtre.