On aurait pu la croire dépassée au vu des illustrations et des quelques mots surannés qu’elle renferme, mais non ! La méthode Boscher, méthode d’apprentissage de la lecture, élaborée en 1906 par un instituteur breton, Mathurin Boscher, conquiert encore aujourd’hui parents et enseignants.Tous les ans, ce ne sont pas moins de 50.000 nouveaux exemplaires du fameux livre bordé de rouge qui sont réimprimés par les éditions Belin. Sans compter les multiples déclinaisons de la gamme, estampillée « Boscher », qui fleurissent depuis quelques années : abécédaire (2013), livre à compter (2015), cahier de graphisme (2016), petit atlas de France (2017), petit précis de sciences (2018), et les dernières parutions du mois de janvier : tout le programme de la petite, moyenne et grande section.
Un succès qui trouvait jusqu’à présent un écho plutôt auprès des familles, soucieuses de transmettre à la maison le goût de la lecture à leurs bambins, mais qui, avec l’encouragement du ministre de l’Éducation nationale pour la méthode syllabique, se répercute plus largement. En effet, Jean-Michel Blanquer avait adressé en avril 2018 un guide aux enseignants prônant l’utilisation de manuels syllabiques.
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Si les rééditions du livre original conservent des termes peu usités, comme « capeline » ou « lorgnon », ainsi que des illustrations traditionnelles où la mère de famille est aux fourneaux et où « papa tape toto », les ouvrages parascolaires que vient de publier Belin se veulent plus représentatifs de notre époque.