Le pape François est un champion de la langue des jeunes. Petit florilège des expressions qu'il a utilisées pendant les JMJ de Panama.
Le pape François n’a pas son pareil pour parler aux jeunes. Sans pour autant consentir à un champ lexical qui ne traduirait pas avec justesse le message qu’il souhaite faire passer, le souverain pontife n’hésite pas à user d’images très actuelles lorsqu’il s’adresse à la jeunesse. Et il faut le reconnaître, sa méthode est plutôt efficace.
Le Panama, un « hub de l’espérance »
Lors des dernières JMJ à Panama, il n’a pas dérogé à la règle. Tout d’abord, lors de son premier discours devant les autorités du pays, il a déclaré qu’en accueillant les Journées mondiales de la jeunesse, le Panama devenait un « hub de l’espérance ». En d’autres termes, un point logistico-névralgique de celle que Charles Péguy nommait affectueusement « la petite fille espérance ». Puis, dans le discours qu’il a prononcé durant la cérémonie d’ouverture, le pontife argentin a souligné que l’Église n’avait pas pour vocation d’être « cool » ou « divertissante », mais de s’ouvrir « à une nouvelle Pentecôte. Il a également utilisé l’image du maillot de football, particulièrement parlante en Amérique du Sud. « Se rencontrer ne signifie pas s’imiter […] en écoutant la même musique ou en portant le maillot de la même équipe de football », a-t-il lancé, avant d’inviter les jeunes à « s’enjailler » : « Aujourd’hui nous pouvons “faire la rumba” car cette rumba a commencé il y a longtemps dans chaque communauté ».

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La vie avec Dieu n’est pas un « tutoriel »
On connaît l’intérêt du Saint-Père pour les réseaux sociaux et les nouvelles technologies qui peuvent être de puissants outils d’évangélisation. Avant de s’envoler pour le Panama, il avait invité les jeunes à télécharger « Click to Pray », une application qui permet de partager ses prières en ligne. « La toile peut nous aider aussi à prier en communauté, à prier ensemble », avait-il alors déclaré. À Panama, durant la veillée du samedi, il a assuré les jeunes que que la vie à laquelle Dieu appelait n’était ni « une “application” nouvelle à découvrir », ni « un exercice mental fruit de techniques de dépassement de soi », ni « un “tutoriel” ». Il a également ajouté que Marie n’était pas une influenceuse : « La jeune de Nazareth ne sortait pas sur les réseaux sociaux de l’époque, elle n’était pas une “influenceuse”, mais, sans le demander ni le rechercher, elle est devenue la femme qui a le plus influencé l’histoire ».