Dès son élection, le Pape polonais a souhaité renouer avec les nouvelles générations. Nous sommes le 16 octobre 1978. Karol Wojtyla, le jeune et charismatique archevêque de Cracovie, est élu Pape. Un vent frais souffle alors sur l’Église. À l’occasion de la messe d’intronisation et de son premier Angélus, le Saint-Père lance depuis son balcon cet appel qui marquera sa vision de la nouvelle évangélisation : “Je veux m’adresser aux jeunes, vous êtes l’avenir du monde, l’espérance de l’Église, vous êtes mon espérance”.
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Rien d’étonnant, car dès le début de son sacerdoce, Karol Wojtyla a été non seulement le guide spirituel mais aussi l’ami précieux de nombreux étudiants cracoviens. Ils se souviennent d’un ami aimant et exigeant “car le Christ est exigeant” comme il l’a rappelé aux jeunes à Strasbourg en 1988. Cette empathie et ces inoubliables dialogues avec la jeunesse sera l’une des caractéristiques de son pontificat.
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Pour Bernard Lecomte, grand spécialiste de l’héritage spirituel et intellectuel du Pape polonais, auteur de Le Monde selon Jean Paul II, cette géniale intuition de créer dès 1984 les JMJ (Journées mondiales de la jeunesse), va lui permettre de renouer avec les nouvelles générations du monde entier. “Tout en préparant une Lettre aux jeunes qu’il intitulera Dilecti amici, Jean Paul II a l’idée de convoquer les jeunes à Rome pour l’Année internationale de la jeunesse décidée par l’ONU. Le succès sera tel que le Pape perpétuera ce rendez-vous bisannuel et qu’il l’exportera aux quatre coins du monde, de Buenos Aires à Saint Jacques de Compostelle, de Manille à Paris.” Après sa mort, ces journées continueront à rassembler des millions de jeunes répondant aux invitations de ses successeurs.
La fête du jour