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“Rémi sans famille”, une magnifique adaptation au cinéma

SANS FAMILLE
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Louise Alméras - publié le 12/12/18
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En salles à partir du 12 décembre, le film d’Antoine Blossier reprend un grand classique de la fiction avec talent. Tiré du roman Sans famille d’Hector Malot (1878), l’histoire de l’orphelin Rémi est connu par de nombreuses générations et a déjà fait l’objet de nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision. Réalisé par Antoine Blossier, la version 2018 de ce grand classique met en scène Daniel Auteuil, Maleaume Paquin et Virginie Ledoyen.

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Rémi, orphelin recueilli par le couple Barberin, est vendu au saltimbanque Vitalis qui le pousse à développer son talent pour le chant. Avec leurs compagnons de route Joli-Coeur et Capi, ils parcourent les villes de France pour gagner de l’argent grâce à leurs spectacles. Leur parcours est rude et à la fois touchant par les relations qu’il fait naître. Porté par une esthétique exemplaire pour un film français et une bonne structure dramatique, ce long-métrage est assurément à voir pour ceux qui ont la nostalgie des belles histoires d’enfance.

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L’importance de l’identité et du cœur

À dix ans, Rémi, incarné avec justesse par le jeune Maleaume Paquin, est arraché à sa mère adoptive pour débuter une vie d’aventures. Il apprend à gagner sa vie, mais aussi à découvrir son identité, sa valeur, grâce au dresseur de chien qui se charge de déployer ses dons et son caractère, sous les traits d’un Daniel Auteuil remarquable. La difficulté de cette vie n’est bientôt plus une tragédie mais le pendant d’une initiation humaine et typiquement masculine, où l’épreuve est un moyen de se révéler.

Si Vitalis l’a pris sous son aile, c’est parce qu’il a perçu le cœur de l’enfant. L’occasion aussi d’en faire profiter les spectateurs, plutôt que de le laisser se ternir dans la tristesse d’un orphelinat. Les péripéties sont donc très symboliques, à la fois soumises à la loi du choix entre le bien et le mal, elles servent surtout à mettre en perspective la notion de confort et son contraire, souvent promesse de liberté. Mais une question essentielle se pose également au sujet de l’identité, entre celle que l’on possède et celle que l’on construit, quand Rémi saura enfin quelles sont ses origines.

Un remaniement de l’histoire à l’avantage du héros Vitalis

Le réalisateur Antoine Blossier a quelque peu modifié la structure du roman pour la rendre adaptable au format d’un long-métrage. Des choix judicieux dans les coupes et les remaniements lui ont ainsi permis de mettre davantage en valeur le personnage de Vitalis, ici ancien violoniste célèbre, et d’explorer la notion de repentance. Le maître de Rémi, comme celui-ci l’appelle avec respect et affection, puisqu’il lui doit d’avoir évité l’orphelinat une deuxième fois, porte un lourd secret que le garçon découvrira. Il est la clef de son attitude dans la vie, à la fois son vengeur et la blessure par laquelle il passe pour s’améliorer. Deux vies d’hommes, l’une à construire et l’autre à reconstruire, se répondent dans un dialogue semé d’embûches, d’injustices, de grandeur d’âme et de peines. Daniel Auteuil joue le guide pour permettre à l’enfant de se trouver, allant jusqu’à s’effacer et nier sa propre valeur, comme un besoin de lui donner un autre sens.

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Ce film est beau, il sait donner aux sentiments une jolie place dans cette histoire où les vies chahutées parviennent à révéler les ferments de la relation dans l’attention à l’instant et à l’autre.

“Rémi sans famille”, (2018) d’Antoine Blossier, avec Daniel Auteuil, Maleaume Paquin, Virginie Ledoyen et Jacques Perrin (Rémi âgé). En salles.

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