En développant un sens « profond » de la vie, la vocation des dirigeants d’entreprise peut devenir un « noble engagement », a affirmé le pape François à l’occasion du 26ᵉ congrès mondial de l’Union internationale chrétienne des chefs d’entreprise.Dans le contexte actuel de mondialisation de l’activité économique et des échanges, il est « plus que jamais nécessaire » de réfléchir à la vocation et à la mission des dirigeants économiques, a déclaré le souverain pontife dans un message envoyé pour le congrès mondial de l’Union internationale chrétienne des chefs d’entreprise (UNIAPAC).
Lire aussi :
Quelle place pour les valeurs en entreprise ?
Avec des rythmes de vie et de travail « plus intense », le bien commun n’est plus nécessairement recherché et cela peut même « nuire » au monde et à la qualité de vie des hommes. Il s’agit donc de maintenir un « équilibre délicat » entre innovation, productivité, compétitivité, d’un côté, et bien commun, dignité humaine et juste utilisation des ressources naturelles, de l’autre, a rappelé le pape François. Un équilibre qui se trouve d’autant plus facilement si le chef d’entreprise développe un « sens plus profond de la vie ».
Des témoins d’espérance
Le successeur de Pierre a également appelé à prendre soin des talents et des capacités de chacun et les développer. Dans ces conditions, la dignité et la situation des travailleurs pourront être « respectées et pas simplement exploitées », a-t-il considéré. En agissant ainsi, les chefs d’entreprise pourront être des témoins d’espérance.
Lire aussi :
La dignité a-t-elle sa place en entreprise ?
Début septembre, dans un entretien accordé au quotidien financier italien Il Sole 24 Ore, le pape François s’était adressé aux chefs d’entreprises, les invitant à « savoir diriger, mais aussi savoir écouter », avec humilité. À la question de savoir comment un entrepreneur peut être un « créateur de valeur » pour sa société mais aussi pour les autres, le pape François avait rappelé l’importance à accorder « à la personne concrète », c’est-à-dire de « donner à chacun ce qui lui est dû ».
Lire aussi :
« L’entreprise doit développer les talents de ses salariés »