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Ainé, cadet, benjamin… Une place pour la vie ?

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Marzena Devoud - Aleteia Pologne - publié le 25/10/18

Naître le premier, le deuxième ou le dernier n’est pas anodin. En effet, certains spécialistes avancent que notre rang dans une fratrie influencerait notre capacité à avancer dans la vie. Mais existe-t-il vraiment une place privilégiée ?

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Quelle est la meilleure place dans la fratrie ? L’Autrichien Alfred Adler, le fondateur de la psychologie individuelle avance dans ses travaux que l’aîné serait « à la meilleure place », car ses parents l’amèneraient à croire qu’il est le plus responsable. Ce qui le conduirait alors naturellement à attacher de l’importance à l’autorité et aux traditions. L’aîné deviendrait donc plutôt conservateur et succéderait à son père. En revanche, le dernier-né risquerait de rester toute sa vie l’enfant gâté de la famille. Il aurait plutôt tendance à développer des activités artistiques à moins, par compensation, qu’il ne se donne pour mission d’être le « sauveur » de sa famille. Quant aux enfants « du milieu », ils seraient pris entre le désir de rivaliser avec l’aîné et la peur d’être dépassés par le plus jeune. Un tableau guère engageant. Alors certes, être l’aîné, le benjamin ou le cadet, n’est certainement pas la même chose… Pourtant, dans l’éducation d’aujourd’hui, les enfants sont de plus en plus considérés par leurs parents comme des êtres uniques et irremplaçables.

Bien avant d’être traités comme des aînés, des cadets ou des benjamins, l’approche pour chacun est plus différente et plus nuancée. Néanmoins, la place dans la fratrie aura probablement une influence sur le rôle et la personnalité de l’enfant. Le déroulement de son enfance est important dans la construction de l’adulte qu’il deviendra. Un élément significatif, mais pas déterminant. C’est ce que rappelle Marcel Rufo, pédopsychiatre, auteur de « Frères et sœurs, une maladie d’amour ». Selon lui, ce n’est pas le rang occupé dans la fratrie qui est essentiel dans le développement de l’enfant, mais surtout l’enfant lui-même : sa personnalité, son développement et sa capacité d’adaptation.

L’ainé, le sérieux qui doit réussir

Si au temps du droit d’aînesse, le premier garçon était privilégié car il héritait du patrimoine, cette tradition a presque entièrement disparu. Pourtant, l’aîné occupe une place à part. Pour Michael Grose, spécialiste australien d’éducation parentale, et auteur du best seller « Pourquoi les aînés veulent diriger le monde et les benjamins le changer » c’est avec l’aîné que le couple fait ses premiers pas de parents et qu’il devient « famille ». Les parents apprennent leur nouveau rôle – souvent dans le doute et la peur de commettre des erreurs. En conséquence, l’ainé est à la fois le plus angoissé de la fratrie et en même temps il sait qu’il est unique.

Lorsque ses frères et sœurs viennent au monde, il se sent d’un coup renversé de son piédestal. Si ses parents n’agissent pas, l’enfant est alors convaincu que dans la vie, il devra se battre pour être aimé et accepté. Ce sentiment crée en lui la capacité de développer toutes ses ambitions. Ce qui explique pourquoi l’aîné choisit plutôt une profession qui lui assure du prestige et de bons revenus. Les observations menées confirment cette idée que les parents, souvent plus attentifs et anxieux à l’égard de celui qui inaugure la fratrie, développent à son sujet un sens des responsabilités et un goût pour la réussite plus marqués. Autre trait : la jalousie éprouvée par les aînés à l’endroit de leurs cadets les pousse à toujours vouloir être les meilleurs. « Tout se passe comme si, dans leur carrière, quelqu’un allait les déposséder de leur réussite ou de la relation qu’ils ont construite », affirme Michael Grose. Enfin, l’ainé doit souvent s’occuper de ses petits frères et sœurs. Il devient naturellement plus responsable, plus obéissant et mieux organisé, avec le sens de l’ordre et du service.

Le cadet, le roi de la fête

Le cadet vient au monde dans une famille où tous les rôles sont déjà distribués. Il n’y a donc rien à défendre ou à prouver. C’est pourquoi, il est souvent le plus joyeux, le plus charmant et le plus serein. Partout où il se trouve, il devient souvent le roi de la fête. Car le cadet peut traverser la vie guidé par le principe que « tout finit par s’arranger, alors pourquoi s’en soucier ? » C’est le fruit de son expérience d’enfance : ses parents et sa fratrie l’ont toujours sorti de toute oppression. Qui n’a pas expérimenté la souplesse dont font preuve les parents à l’égard du plus jeune ? De quoi nourrir un sentiment de sécurité affective, mais aussi une certaine difficulté à grandir. En effet, le cadet n’a pas la même ambition quant à ses études et sa réussite professionnelle.

Étonnamment, son optimisme exagéré est rarement mis à l’épreuve. Ou peut-être parce qu’il prête plus d’attention aux joies qu’aux difficultés de la vie ?  Selon Michael Grose, la difficulté du cadet réside surtout dans sa réticence à prendre des décisions importantes et à assumer ses responsabilités. L’enfant le plus jeune peut retarder indéfiniment son autonomie financière, l’obtention du diplôme, ou encore le mariage, etc. En revanche, lorsqu’il fonde finalement une famille, il est généralement un bon conjoint et un bon parent.  Néanmoins, être le plus jeune n’est pas toujours de tout repos. Le cadet est souvent confronté aux coups des plus grands. Ce qui, plus tard, peut provoquer chez lui une attitude rebelle et non conformiste. Il a envie de changer l’ordre établi. Changer le monde devient alors pour lui une mission de vie.

Le benjamin ou l’art de la négociation

Le benjamin est souvent celui qui cause le moins de problèmes aux parents. Si ses prédispositions naturelles le permettent, il travaille très bien à l’école et apprend avec facilité diverses compétences. En général, le benjamin est très social, il a le sens de l’humour et maîtrise parfaitement l’art de la réplique. Il est souvent le plus bavard de la famille. Tiraillé toute son enfance entre les petits et les grands, il sait négocier et être persuasif, parfois trop pour son propre bénéfice. L’enfant du milieu se plaint le plus souvent de son rôle dans la famille. Comme il ne pose pas ou peu de problèmes, ses parents lui consacrent moins de temps.

C’est souvent le benjamin qui a le moins de jouets, de vêtements, et qu’on prend moins souvent en photo… Par conséquent, il peut se sentir moins important et moins aimé que les autres. Inconsciemment, il développe une position sociale distincte : il devient le bouffon de la classe ou le « mauvais garçon » de la cour d’école. A l’âge adulte, il cherche des professions originales, artistiques ou sportives. Cette situation d’entre-deux parfois inconfortable le prépare pourtant à devenir un adulte conciliant qui ne craint pas le compromis.

Trois conseils comment aider votre enfant à trouver sa vraie place :  

L’ainé

1. Assurez-vous qu’il se sente aimé et accepté. Soyez tendre avec lui.

2. Ne le surchargez pas d’exigences. Appliquez avec lui le principe : plus il y a de devoirs, plus il y a de privilèges.

3. Ne lui demandez jamais de céder sa place à son petit frère ou sa petite sœur « parce qu’il est plus âgé ».

Le benjamin

1. Écoutez attentivement ce qu’il vous dit. N’ignorez pas ses peines et ses difficultés, même celles qui semblent sans importance.

2. Dans les situations de conflit, écoutez attentivement les deux parties du désaccord. Ne prenez pas de décision trop vite en pensant d’avance que votre enfant est victime comme il le prétend.

3. Soyez attentif à ses passions. Encouragez-le à les développer. 4. Passez du temps juste avec lui.

Le cadet

1. Faites attention à ne pas le traiter systématiquement comme la mascotte de la famille.

2. Encouragez-le à être indépendant et conséquent.

3. Laissez-le supporter les résultats de ses choix.

4. Et surtout gardez un œil sur ses progrès à l’école !

Découvrez ces saints à faire connaître à vos enfants : 

Tags:
ÉducationEnfants
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