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Des mots sur les maux : les réseaux sociaux mettent les urgentistes à l’honneur

HOSPITAL REANIMATION

Syda Productions I Shutterstock

Domitille Farret d'Astiès - publié le 24/10/18

Sur la page Facebook « Mots d’urgentistes », plusieurs soignants prennent la parole pour dénoncer le manque de moyens dont ils disposent pour exercer leur métier. De beaux témoignages.

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Créées en août 2018, les pages Facebook et Instagram « Mots maux d’urgentistes » donnent la parole à des praticiens qui travaillent aux urgences. Suivie par près de 5.000 internautes, l’initiative est née de la rencontre entre la photojournaliste Marie Magnin et le docteur Marine Monet, urgentiste. « Avec ce projet, nous voulons montrer ce qu’ils ressentent en tant qu’homme ou femme », explique Marie Magnin.

Béatrice, Maxime, Othillia, Audrey… Ils sont médecins ou infirmiers et utilisent ici les mots pour dénoncer les maux, s’exprimant sans fard. Des témoignages accompagnés de photos sobres. En effet, même s’ils sont fiers de leurs métiers, ils pointent du doigt les limites de l’exercice : le « temps infini perdu en tâches administratives », le manque de personnel, le rythme infernal, l’absence de lits… Corinne, 47 ans, aime son métier « comme au premier jour ». Elle l’a choisi « pour aider ceux qui souffrent » et, pour elle, « c’est justement quand le système est déficient qu’ils ont le plus besoin d’aide ». « Aussi », ajoute-t-elle, « tant qu’on me laissera traiter les patients en mon âme et conscience, je continuerai, et si je ne peux pas changer le système, au moins, je ferai de mon mieux pour aider les gens, un par un, jour après jour ».




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Un métier, une mission

Maxime 34 ans, exerce dans un hôpital public parisien, près de Barbès. « Sachez que j’aime mon métier, témoigne-t-il, même s’il me casse en deux, même s’il trouble mon humeur et grille mon estomac à force de boire des cafés à la pelle ». Mais la situation lui semble intenable. « On n’a pas les moyens d’être humains. Même les plus motivés se cassent le dos par le rythme, la dose, la violence de certaines situations. Et ça c’est nul. Tous ces gens motivés qui se démotivent alors qu’on fait le plus beau des métiers. C’est nul », déplore-t-il, avant de lancer ce cri : « Donnez-nous les moyens d’être humains ».

Ils sont pourtant passionnés. À l’image de Louise, 30 ans, attirée très tôt par la médecine d’urgence. « J’aime la diversité des pathologies, le contact avec les patients dans ce moment si particulier pour eux, le soin, le sentiment d’être utile, le challenge de la garde, l’idée de n’avoir jamais de quotidien, l’ambiance d’équipe de la salle de soins, les rencontres… et les fous rires que certaines situations cocasses peuvent susciter », explique-t-elle. Ou de Béatrix, 32 ans, qui a fait le choix de travailler à l’hôpital public car elle voit cela « comme une mission ».

Retrouver cette dimension humaine

Audrey, 35 ans, est infirmière. Pour elle, son métier, c’est « plaisanter avec les personnes âgées, apaiser les patients stressés, soulager les blessés et parfois réanimer ceux qu’il faut sauver ». Mais, regrette-t-elle, en réalité, « les infirmières deviennent des piqueuses à la chaîne, les aides-soignants des vestiairologues et les médecins jonglent entre téléphone et stéthoscope ». Gagnée par un sentiment d’impuissance, avec les autres, elle appelle à l’aide. Pour qu’au-delà de l’acte médical, il s’agisse d’une expérience humaine.




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