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Un missionnaire italien enlevé au Niger

Pier LUIGI MACCALLI

TGCom24

Père Pierluigi Maccalli.

Isabelle Cousturié ✝ - publié le 21/09/18

Le prêtre italien Pier Luigi Maccalli, a été enlevé le 17 septembre au soir, par une bande d’hommes armés, sous les yeux de religieuses franciscaines qui ont été épargnées.

Un prêtre italien, Pier Luigi Maccalli, a été enlevé le 17 septembre au soir par huit hommes armés qui ont fait irruption à son domicile de Bamoanga, un village situé dans la région de Tillaberi dans le sud-ouest du Niger, zone particulièrement dangereuse, proche du Mali et du Nigéria, où les attaques djihadistes et les enlèvements sont fréquents. En avril dernier, un humanitaire allemand avait été enlevé dans la région de Tillaberi. En octobre 2016, c’était un humanitaire. Ces otages n’ont jusque-là pas encore été retrouvés.

L’enlèvement du religieux italien de la Société des missions africaines (SMA) a eu lieu vers 21 heures. Les assaillants sont arrivés en moto jusqu’à son domicile situé en face de son église. Là se trouvaient aussi des sœurs Franciscaines missionnaires de Marie, qui ont été témoins de l’enlèvement, mais épargnées par les assaillants. Ces derniers seraient partis avec leur otage vers la frontière du Burkina Faso, d’où ils sembleraient être venus. La congrégation de Pier Luigi Maccalli affirme qu’il n’y a pas encore eu de revendication de la part des auteurs de l’enlèvement.

Effrayer les chrétiens ?

Le journal du diocèse de Crema d’où est originaire le religieux rapporte qu’il « est vivant » aux dires de la police nigérienne qui, selon l’archevêque de Niamey, Mgr Djalwana Laurent Lompo, “chercherait à entrer en négociation avec les ravisseurs”, rapporte Vaticanews. L’archevêque est originaire du département de Torodi qui abrite le village où l’enlèvement a eu lieu, à la frontière du Burkina où la situation s’est considérablement dégradée ces derniers mois.

Selon un confrère du missionnaire enlevé sur place, le père Mauro Armanino, interrogé par l’Aide à l’Église en Détresse (AED), l’attaque semble avoir été organisée avec précision par les ravisseurs qui auraient “observé et surveillé” les faits et gestes du prêtre “en amont”. Il pense aussi que « derrière cette attaque se cache une volonté d’effrayer les communautés chrétiennes, dans l’une des rares zones du Niger où le christianisme est majoritaire ». C’est la première fois qu’un prêtre catholique est touché, souligne-t-il, preuve selon lui qu’il”n’y a plus de limite à la violence”.

“Quoi qu’il en soit, les ravisseurs ont obtenu un premier résultat : on parle d’eux dans le monde entier,” souligne P. Mauro à l’agence Fides. “Les motivations peuvent-elles être politiques ? “Sans aucun doute”, estime-t-il. Mais il faut selon lui “tenir compte du fait que les ravisseurs sont de l’ethnie Peuls “, suggérant un scénario encore plus complexe que celui des groupes djihadistes opérant entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Il s’agit d’une ethnie nomade vivant de l’élevage d’ovins répartie sur toute la ceinture du Sahel, du Mali à l’Ethiopie.

La presse italienne précise que Pierluigi Maccalli revenait tout juste d’Italie. Au Niger, où il est en activité depuis onze ans, le religieux était très actif socialement, venant tout particulièrement en aide aux jeunes victimes d’infibulation.

Tags:
Chrétiensniger
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