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Jean Piat, inoubliable comédien

JEAN PIAT

MARTIN BUREAU I AFP

Jean Piat à Paris le 22 janvier 2016.

Domitille Farret d'Astiès - publié le 19/09/18

Jean Piat, inoubliable figure du théâtre et du cinéma français, sociétaire honoraire de la Comédie-Française, s'est éteint mardi 18 septembre 2018 à l'âge de 93 ans.

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Jean Piat, monstre sacré du théâtre, s’est éteint mardi 18 septembre 2018 à l’âge de 93 ans. Connu pour sa voix puissante, il a marqué son époque avec ses rôles au théâtre et à la télévision. Né le 23 septembre 1924, à Lannoy, dans le Nord, il est élevé dans une famille catholique. Après un déménagement parisien, il étudie au lycée Janson-de-Sailly, à Paris, et ainsi qu’à l’Institution de Sainte-Croix, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Durant sa jeunesse, il pratique le football au patronage paroissial de Saint-Ferdinand des ternes, dans le dix-septième arrondissement de Paris. À 20 ans, il entre au Conservatoire national d’art dramatique avant de rejoindre la Comédie-Française en 1947, où il restera 25 ans. Il interprète Don césar de Bazan, Alceste, Figaro… Et Cyrano plus de 400 fois. Le petit écran le fait largement connaître du grand public et il marque les esprits dans la série télévisée Les Rois maudits, dans laquelle il endosse le rôle du terrible comte Robert d’Artois.

25 ans à la Comédie-Française

En 2012, interrogé par KTO, l’acteur, reconnu pour son élégance et son panache, compare avec humour le « Français » et ses contraintes à un couvent. « Vous savez, quand vous entrez dans un couvent, ce n’est pas un calvaire, c’est une volonté. C’était un peu conventuel, comme ambiance, mais il n’y avait pas à se plaindre », précise-t-il, vantant la richesse du répertoire mis à la disposition des artistes. « Il ne faut pas trop intellectualiser les rôles. C’est surtout un don de soi », ajoute-t-il. Car pour lui, « l’art en général […] est au service de la joie des autres ». Homme de valeurs, il n’hésitait d’ailleurs pas à s’affirmer. « S’il fallait cracher sur la croix, je ne l’aurais pas fait, ça c’est très clair », déclarait-il au cours de ce même entretien.


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Engagé dans des projets d’envergure

Il s’investit aussi dans des projets de sens, soutenant la Fondation Jérôme Lejeune ou parrainant la Comédie des Ternes, la troupe de théâtre semi-professionnelle rattachée à la paroisse de Saint-Ferdinand-des-Ternes. « J’aime des textes qui défendent des valeurs auxquelles je crois ou qui posent des questions essentielles », aimait-il à dire.

Il est également l’une des premières grandes voix du Puy du Fou. Quel spectateur ne se souvient de la puissante tirade de Jacques Maupillier lors de l’ouverture de la légendaire Cinéscénie puyfolaise ? « Jean Piat est chez lui au Puy du Fou. Il suit nos activités avec attention – il nous l’écrit – et fait partie de la grande famille », écrit Philippe de Villiers dans Puy du Fou, un rêve d’enfance, dans lequel il narre le premier enregistrement du spectacle en compagnie du comédien et de quatre autres sociétaires du « Français », dans un garage de banlieue, alors qu’un chien enragé aboyait furieusement. « À la sixième ou septième prise, je ne sais plus, Jean Piat, fatigué, excédé, envoie sa tirade d’un trait, plus élégant que jamais. C’est cette prise que le public entendra longtemps chaque soir, lorsque le château s’embrase ».

Aujourd’hui, les hommages se multiplient chez les hommes politiques, d’Église, du monde de la culture. « Adieu, hommage, respect pour le talent, l’élégance, l’humour de Jean Piat », a réagi sur Twitter le président du festival de Cannes, Pierre Lescure. Pour Francis Huster, qui fait mémoire de sa classe, Jean Piat « avait une clarté, il ne doutait pas […]. Il a honoré la Comédie-Française pendant de longues années ». « Personne n’aura su comme lui, malgré une beauté inouïe, jouer de la laideur la plus célèbre de l’histoire de la littérature », a quant à elle déclaré la Comédie-Française.

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